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Stellantis veut entrer au capital du spécialiste de l'hydrogène Symbio

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Le groupe européano-américain souhaite investir dans la pépite française afin d'étoffer son offre de véhicules zéro émission.

Michelin, Faurecia et bientôt aussi Stellantis. Le groupe né de la fusion entre Fiat-Chrysler et PSA Peugeot Citroën début 2021 est entré en "négociations exclusives" afin de prendre une participation au capital de Symbio, co-entreprise de Faurecia et Michelin dans le domaine de l'hydrogène, ont indiqué les parties concernées vendredi dans un communiqué commun.

Déploiement aux Etats-Unis et en Europe

Le constructeur automobile a annoncé ce vendredi avoir entamé "à partir d'aujourd'hui des négociations exclusives", dont l'objectif est de lui permettre de "prendre une participation au capital de Symbio, leader de la mobilité hydrogène zéro émission" et de "jouer un rôle majeur" dans ce domaine auprès de Michelin et Faurecia, les actionnaires existants. La conclusion de la transaction devrait avoir lieu au cours du premier semestre 2023, indiquent les parties.

"La feuille de route technologique de Symbio s'intègre parfaitement aux plans de Stellantis concernant le déploiement de solutions hydrogène en Europe et aux États-Unis", a indiqué dans ce communiqué le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares. Cela permettra au constructeur automobile d'"accélérer le développement et la commercialisation de produits à faibles émissions pour nos clients, en complément des véhicules électriques traditionnels", selon Carlos Tavares.

"Cette nouvelle configuration permettra à Symbio d'accélérer sa croissance" et de renforcer sa présence, a par ailleurs estimé le directeur général de Faurecia, Patrick Koller. Pour le président de Michelin, Florent Menegaux, l'entrée de Stellantis au capital de Symbio "nous permettrait d'accélérer le formidable élan industriel que nous avons impulsé avec Faurecia".

Produire 100.000 systèmes en France d'ici 2028

Symbio ambitionne d'atteindre une capacité de production annuelle totale en France "de 100.000 systèmes d'ici 2028 avec la création de 1000 emplois" sur le territoire. La transaction permettrait donc à l'entreprise "d'accélérer son développement en s'appuyant sur le leadership de Stellantis sur les marchés automobiles européen et américain", notent les parties.

En début de semaine, Stellantis avait déclaré se vouloir autosuffisant en termes d'énergie sur 50% de ses sites européens d'ici 2025. En multipliant les projets dans l'énergie éolienne, géothermique ou solaire, le groupe qui rassemble Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler compte réduire ses factures et son bilan carbone, en parallèle de l'électrification de ses gammes.

Pauline Ducamp
https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp avec AFP Rédactrice en chef adjointe web