Près de 50 fermetures en deux ans: le nombre de bureaux de poste ne cesse de diminuer en Alsace

Dans 15 jours, le bureau de poste du Vieux-Cronenbourg à Strasbourg va fermer ses portes. Depuis août 2022, La Poste a fermé un quart de ses bureaux en Alsace. L'entreprise mentionne une baisse de fréquentation des lieux.

Un de moins. Le bureau de poste du Vieux-Cronenbourg à Strasbourg va disparaître dans une quinzaine de jours, une fermeture qui n'est pas anodine. Car le nombre de bureaux de poste ne cesse de diminuer en Alsace.

Depuis août 2022, ils sont passés de 202 à 153, soit 49 fermetures de bureaux de poste, un quart de ceux du territoire.

Les relais commerçants en forte hausse

A contrario, les agences postales ont augmenté de 10% et les relais commerçants, de 40%. Entre août 2022 octobre 2024, les agences postales sont passées de 98 à 108 en Alsace et les relais commerçants de 133 à 185.

Les premières sont des locaux financés par les communes, visant à maintenir le service postal, la plupart du temps après la fermeture du bureau de poste du coin. Ces agences sont le fruit d'une convention passée entre La Poste et les communes qui les accueillent.

Les relais commerçants quant à eux, correspondent à des commerces de proximité à qui La Poste délèguent certains services comme la réception d'un colis, l'achat de timbre ou l'envoi de courriers.

Des plages horaires que la Poste ne peut pas offrir

En Alsace, comme partout en France, le service postal est donc en train de se transformant, allant vers l'externalisation des prestations vers les communes ou des entreprises privées.

Car d'après La Poste, les bureaux du groupe sont de plus en plus délaissés, comme à Strasbourg, où la fréquentation a baissé de 53% en 10 ans.

"Les clients vont pouvoir accéder, dans ces relais, à l'offre postale sur des plages horaires d'ouverture records, que nous ne sommes pas en capacité d'offrir aujourd'hui à La Poste", explique Hélène Favre-Monnet, directrice adjointe présence et maillage territorial de La Poste à BFM Alsace.

"Aller chercher des produits postaux tôt le matin, tard le soir, le week-end, sur le temps de midi, c'est ce que nous demandent nos clients", ajoute-t-elle.

Pas assez performante, la plateforme Colissimo d'Erstein est aussi vouée à la fermeture d'ici 2027.

Léo Fleurence, avec Marine Langlois