Haut-Rhin: face au coût de l'énergie, un restaurant va fermer ses portes pendant six mois

Les tables ne seront bientôt plus dressées. Dans le Haut-Rhin, les gérants d’un hôtel-restaurant à Metzeral ont décidé de fermer leur établissement pendant six mois pour se prémunir contre la hausse des prix de l’énergie.
Le prix du gaz multiplié par sept
En un an, la facture d’électricité est passée de 20.000 à 60.000 euros. Le prix du gaz a lui été multiplié par sept. Une hausse du prix de l’énergie à laquelle s’ajoutent les difficultés de recrutements.
"En sept générations, c’est la première fois que l’on est obligé de fermer à cause de la hausse d’énergie et le manque de personnel", explique à BFM Alsace, Frédéric Kempf, chef de l’établissement et propriétaire des lieux depuis 17 ans.
Faute de personnels, les trois salles du restaurant ne peuvent être remplies le week-end. La mort dans l'âme, le gérant reconnaît ne plus y trouver ses comptes. "On ne peut pas récupérer le manque à gagner de la semaine avec la hausse de l'énergie", souffle-t-il.
Une fermeture jusqu'au 1er mai
L’établissement fermera le 14 novembre et jusqu’au 1er mai 2023. En attendant, il faut annoncer la nouvelle aux clients d’un établissement qui compte 19 chambres et 140 couverts.
"En règle générale, ça passe, rapporte Séverine Kempf, co-gérante et responsable de salle. Mais c’est dur de devoir dire que l’on va fermer, car on estime que l’entreprise n’est pas viable pendant cette période-là."
L’avenir, les deux gérants l'envisagent déjà. Ils n’écartent d’ailleurs pas l’idée d’une fermeture temporaire annuelle. "On sera peut-être saisonnier, on y travaillera peut-être qu’à partir de Pâques et jusqu’à la Toussaint, comme il y a une vingtaine d’années", avance Frédéric Kempf.
Et si les chambres et salles de restauration sont inoccupées une bonne partie de l’année, le service traiteur, mis en place pendant le confinement, une période déjà lourde pour les professionnels de la restauration, reste fonctionnel. Les deux gérants poursuivent également leur tournée des marchés, trois jours par semaine.