Afghan tué à Colmar en 2022: jusqu'à 25 ans de réclusion requis pour un tir mortel

La justice représentée. (Photo d'illustration) - Michael Coghlan - CC - Flickr
Jusqu'à 25 ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi 10 octobre à l'encontre de quatre accusés qui comparaissent devant les assises du Haut-Rhin pour l'assassinat d'un Afghan de 27 ans en 2022 à Colmar, après une banale altercation au sujet du bruit d'un scooter.
Vingt-cinq ans de réclusion ont été requis à l'encontre du principal accusé, âgé de 17 ans au moment des faits. Et 20 ans à l'encontre de son coaccusé (18 ans au moment des faits), qui a manipulé l'arme avant de la remettre à l'adolescent. Il est considéré par l'avocat général comme coauteur.
Tous deux sont accusés d'assassinat, violences en réunion et détention illégale d'arme.
Une rixe avant un tir
Cinq ans de prison ferme ont été requis pour deux autres accusés, qui avaient 20 et 21 ans à l'époque, jugés pour complicité d'assassinat et violences en réunion. Ils auraient apporté leur soutien lors d'une rixe intervenue avant le tir.
La mort le 14 août 2022 d'Abdul Qayyum Ahmadzai, réfugié afghan en France depuis 2016, avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque.
Présent au bas d'un immeuble, un groupe d'Afghans, importuné par le bruit, avait demandé à des jeunes à scooter de s'éloigner. Ces derniers étaient revenus avec une arme et avaient ouvert le feu après une bagarre.
Verdict attendu vendredi
Dans ses réquisitions, l'avocat général Jean Richert a demandé à la cour d'assises pour mineurs de Colmar d'écarter l'excuse de minorité à l'encontre du principal accusé, au regard de la gravité des faits, de ses antécédents judiciaires et de son état de récidive, ont indiqué des sources concordantes.
L'audience a lieu sous le régime de la publicité restreinte, équivalent du huis clos, car le principal accusé était mineur au moment des faits.
Le jeune homme, aujourd'hui âgé de 19 ans, a déjà été condamné à sept reprises, pour trafic de stupéfiants, vols, dégradations, ou encore récemment pour outrage, rébellion et détérioration de bien destiné à l'utilité publique.
Les accusés ont contesté toute préméditation et intention d'homicide durant l'enquête. Le verdict est attendu vendredi.