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"Swatting": 4 ans de prison pour un ado auteur de centaines de canulars

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Un adolescent originaire de Californie a été déclaré coupable d'avoir fait croire aux autorités que des crimes avaient été commis, notamment dans une mosquée.

Jugé en novembre 2024, un adolescent désormais âgé de 18 ans, vient d'être condamné à quatre ans de prison pour avoir passé plus de 375 appels aux autorités dans le but de lancer des menaces, mais aussi de réaliser des "swatting", annonce Associated Press.

Des centaines d'appels menaçants

Cette technique, qui s'est répandue avec l'essor du streaming en direct, consiste à appeler la police afin de lui faire croire qu'un crime a été commis chez quelqu'un, dans le but d'envoyer les autorités à sa porte. Il avait aussi affirmé avoir posé des bombes, notamment dans une mosquée de Floride, et menaçait de les faire exploser, ou encore de promettre une tuerie de masse.

Outre des bâtiments religieux et scolaires, Alan W. Filion avait également menacé et swatté des personnalités du gouvernement.

Au procès, il a plaidé coupable pour avoir appelé un lycée de l'Etat de Washington, le menaçant d'une fusillade et annonçant avoir posé des bombes sur le campus, mais aussi pour un appel en mai 2023 concernant un collège et une université noire de Floride.

Par ailleurs, le procureur a également fait état d'un appel, datant de juillet 2023, où il s'est fait passer pour un agent fédéral, expliquant avoir tué sa mère et menaçant de tuer les policiers qui viendraient à sa rencontre.

Le "swatting" peut avoir des conséquences réelles pour les personnes qui en sont victimes. Ces dernières années, notamment aux Etats-Unis, les autorités en ont fait leur bête noire. La pratique a en effet déjà fait des victimes bien réelles, alors que la police ne peut pas forcément savoir s'il s'agit d'une véritable menace ou non.

Sylvain Trinel