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"Rationner Internet": le gouvernement tacle l'idée proposée par Najat Vallaud-Belkacem

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La secrétaire d'Etat chargée du Numérique, Marina Ferrari, a vivement réagi à la proposition de l'ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui appelle à "rationner internet".

Si la proposition fait vivement réagir les internautes, elle ne sera probablement suivie d'aucun relais au sein du gouvernement. Ce 18 mars, Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l'Education nationale, appelle dans le Figaro à "rationner internet", pour lutter contre "l'addiction" aux écrans, la haine en ligne, mais également la pollution liée au numérique. Une hypothèse fermement rejetée par Marina Ferrari, secrétaire d'Etat chargée du Numérique.

"Probablement la pire manière d’aborder le débat sur notre rapport aux écrans" a sèchement résumé Marina Ferrari, sur Twitter.
"Traiter les risques mérite tellement mieux qu’une approche manichéenne et hors-sol de l’espace numérique dont les usages sont aussi nombreux que les usagers" a-t-elle ajouté.

"Trois gigas par semaine"

Dans sa tribune, Najat Vallaud-Belkacem évoque l'exemple d'une limite à "trois gigas (gigaoctets, ndlr) par semaine", imposée par la loi, pour venir à bout, selon son hypothèse, des problématiques liées au numérique. Un volume qui correspond à celui d'une dizaine d'épisodes d'une série Netflix.

Pour rappel, d'après les chiffres de l'Arcep et de la Fédération française des télécoms, les Français consomment en moyenne 14 gigaoctets par mois sur mobile et 222 gigaoctets par foyer chaque mois, via leur connexion fixe.

"Si nous savons que nous n'avons que trois gigas à utiliser sur une semaine [...] peut-être cesserons-nous de considérer comme 'normal' de passer plusieurs heures sur des sites pornographiques à regarder des vidéos en ultra HD" imagine ainsi Najat Vallaud-Belkacem dans sa tribune.

L'ancienne ministre estime qu'un tel rationnement pourrait ainsi se révéler bénéfique sur "le développement cognitif, pour la santé, mais aussi pour lutter contre les discriminations, le harcèlement" ou encore "le réchauffement climatique", sans toutefois citer de source précise appuyant de telles hypothèses.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co