Plaintes pour harcèlement sexuel et discrimination: Uber devrait payer 7,2 millions de dollars

Visé par des plaintes pour harcèlement sexuel et discrimination, Uber payera 7,2 millions de dollars aux victimes. L'accord doit encore être approuvé par une juge fédéral le 6 novembre prochain.

Cinq mois après qu’Uber a conclu une entente dans le cadre d’un recours collectif intenté par des femmes et des personnes de couleur qui travaillaient comme ingénieurs, de nouveaux détails sur les modalités de l’accord sont révélées par Bloomberg qui a eu accès aux documents judiciaires. Il doit encore être approuvé par un juge fédéral le 6 novembre prochain.

Uber payera 7,2 millions de dollars aux victimes

Uber payera environ 34 000 dollars à chacune des 56 personnes qui affirment avoir été victimes de harcèlement sexuel. Ces dernières font également partie d’une action collective. Elles et les 431 ingénieurs du recours formulé en 2017 pour des faits de discrimination, recevront en moyenne la somme de 11 000 dollars.

Ces montants ont été calculés en fonction de la gravité et de la durée des actes reprochés à Uber ainsi que de l’existence de témoins ou encore de documents faisant état de ces actes. En tout, Uber déboursera 7,2 millions de dollars. Seules deux personnes ont choisi de s’exclure de l’action collective mais aucun membre n’a formulé d’objection, indiquent les documents des avocats des plaignants.

Uber tente de se sortir des affaires de discrimination

"Nous sommes d'accord avec la déclaration du représentant des plaignants selon laquelle "le groupe a répondu de manière extrêmement favorable au règlement" avec des montants "justes, raisonnables et adéquats"", a déclaré Uber dans un communiqué.

Uber essaye de mettre fin à une série noire d’affaires de discrimination. En mai, l'entreprise a supprimé une clause controversée qui empêchait les victimes de poursuivre l’entreprise. Jusqu’ici, seuls les chauffeurs ou les personnes directement accusées pouvaient être poursuivies devant les tribunaux. Début juillet, Liane Hornsey, la directrice des ressources humaines d’Uber a démissionné à la suite d’une enquête sur son attitude face à des signalements de discrimination raciale au sein de la société. Elle aurait systématiquement ignoré les plaintes.

Pauline Dumonteil