L'une des plus grosses plaques tournantes du trafic illégal sur le dark Web vient d'être démantelée

Les autorités allemandes ont remonté la piste de gestionnaires présumés du "deuxième plus gros marché" illégal sur le dark Web.

Sur le dark Web, les trafics illicites ne restent pas bien longtemps hors de portée des autorités. La police allemande indique avoir mis la grappin sur les administrateurs présumés du "Wall street Market". Sur la plateforme, considérée comme la deuxième plus importante en la matière, pouvaient être achetés toutes sortes de stupéfiants, des documents contrefaits, des données personnelles mais aussi des virus informatiques.

Trois hommes, âgés de 22 à 31 ans, ont été interpellés dans l'ouest de l'Allemagne, a fait savoir vendredi le parquet général de Hesse. Il s'agit-là d'une prise d'ampleur. Le marché comptait plus de 63.000 offres de ventes, environ 5.400 vendeurs et 1,15 million de comptes clients.

Des commissions sur chaque vente 

Pour se rémunérer, les gestionnaires présumés de la plateforme prélevaient des commissions de 2 à 6% sur chacune des ventes réalisées sur Wall street Market. Les adeptes du site étaient, eux, invités à payer en monnaies virtuelles, dont le bitcoin ou le monero, censé préserver l'anonymat de ses utilisateurs. 

Les arrestations ont été menées au terme d’enquêtes conjointes des forces de l’ordre allemande, américaine et néerlandaise, ainsi que par Europol, l’agence européenne de coopération entre les polices criminelles. Au cours de perquisitions dans les appartements des suspects, plus de 550.000 euros en liquide ainsi que de fortes sommes en monnaie virtuelle ont été saisis. Des voitures et du matériel informatique ont également été récupérés, ainsi qu’une arme. 

Wall street Market restait l'une des principales plaques tournantes du trafic illicite sur le dark Web. En juillet 2017, deux plateformes emblématiques ont été fermées par la police. Pendant plusieurs années, AlphaBay et Hansa avaient permis l'échange en toute impunité de drogues, d'armes, de logiciels et de services illégaux.

Elsa Trujillo avec AFP