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Facebook supprime des centaines de pages pour lutter contre la manipulation politique

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Facebook a indiqué jeudi avoir fermé 559 pages et 251 comptes ayant enfreint ses règles contre le spam, dont des "usines à publicité" prétendant être des forums de débats politiques.

À peine un mois avant les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, Facebook prend ses précautions. Le réseau social indique jeudi avoir fermé 559 pages et 251 comptes ayant enfreint ses règles contre le spam.

"Beaucoup utilisaient de faux comptes ou plusieurs comptes avec le même nom et postaient d'énormes quantités de contenu à travers un réseau de groupes et de pages (sur Facebook, ndlr) pour diriger le trafic vers leurs sites", écrivent le chef de la cybersécurité de Facebook, Nathaniel Gleicher, et le responsable produits Oscar Rodriguez, dans un post de blog. "Beaucoup ont utilisé les mêmes techniques pour que leur contenu semble plus populaire sur Facebook qu'il ne l'était vraiment". 

Des "usines à publicité" 

D'autres pages et comptes fermés étaient "des usines à publicité" utilisant Facebook pour faire croire aux utilisateurs qu'elles étaient des forums de débats politiques, selon les deux responsables. Le réseau social est en train de mettre sur pied une cellule de crise dans son siège de la Silicon Valley pour éviter que le réseau social soit utilisé pour interférer dans les prochaines élections au Brésil et aux Etats-Unis. Les équipes préparent des réponses à des scénarios potentiels comme par exemple une vague de fausses informations ou des campagnes pour faire croire aux gens, à tort, qu'ils peuvent voter par texto, selon des responsables.

Facebook veut empêcher la répétition de la manipulation d'électeurs qui a eu lieu avant l'élection présidentielle en 2016 aux Etats-Unis, remportée par Donald Trump. Le patron du réseau social, Mark Zuckerberg, a récemment assuré que Facebook était "mieux préparé" contre les tentatives d'ingérences, alors que planent de nouvelles menaces sur les législatives américaines du 6 novembre.

P.Dum avec AFP