Des robots sexuels pour remplacer les hommes en 2025: d'où vient cette étrange prédiction annoncée en 2016?

Connu pour ses titres parfois très exagérés, le tabloïd The Sun a récemment été mis en lumière pour un article de 2016 dans lequel il annonçait que "les femmes privilégieront davantage les robots pour du sexe que les hommes en 2025." Une affirmation qui, quasiment dix ans plus tard, ne s'est pas vérifiée – même s'il reste douze mois pour la constater.
Le tweet est redevenu viral à l'approche de la nouvelle année, pour mieux se moquer de cette étrange prédiction.
Pour étayer son affirmation, The Sun s'appuyait sur une déclaration du futurologue Ian Pearson, qui avait publié en décembre 2016 une prédiction allant dans ce sens. Mais le média anglais a peut-être été un peu cavalier.
Une prédiction pas tout à fait vraie
D'une part, la prédiction – disponible sur son blog – précisait qu'une telle situation pourrait arriver "en 2050", et non pas en 2025. D'autre part, l'auteur expliquait également que "les contacts sexuels entre une personne et un appareil électronique [comme un sex toy, ndlr] ou un robot seront plus fréquents qu'entre deux personnes."
Une précision de taille, qui rend la prédiction bien plus logique et plausible. Pour ce faire, Ian Pearson mettait en avant des relations "entre les hommes et les femmes" jugées bien trop "compliquées" : "les disputes, la confusion, le stress, la fatigue de l'un ou des deux partenaires ont un impact négatif sur la qualité et la fréquence des rapports sexuels."
Imaginer qu'un jour, il soit possible que l'espèce humaine privilégie les plaisirs solitaires à ceux impliquant une autre personne, par exemple grâce à la réalité virtuelle, n'est pas si impensable. Pour autant, l'emballement autour de cette prédiction, retranscrite avec une erreur par The Sun, montre bien qu'elle amuse davantage qu'elle n'est prise au sérieux – en tout cas à ce stade.
Par ailleurs, si on peut facilement imaginer que des jouets sexuels soient utilisés par beaucoup à l'avenir, les robots, eux, ont encore plusieurs années devant eux avant d'être véritablement prêts à arriver dans les foyers. Même si Tesla, qui fabrique l'Optimus, se veut optimiste, les résultats sont encore loin de pouvoir remplacer un véritable humain.
La futurologie est un domaine très particulier. Elle propose d'agréger différentes données logiques dans le but de prédire un avenir relativement plausible. Elle est néanmoins régulièrement critiquée par la communauté scientifique, qui y voit davantage des prophéties cherchant à faire les gros titres que des études sérieuses.