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De nouveaux sites de piratage dans le viseur de l’industrie musicale

De nouveaux sites de piratage ont essaimé ces derniers mois.

De nouveaux sites de piratage ont essaimé ces derniers mois. - Pixabay/ madartzgraphics

La RIAA, qui défend les intérêts de l’industrie américaine du disque, a publié une liste des plus importants sites de piratage. Aux côtés de noms biens connus émergent de nouveaux acteurs auxquels les autorités accorderont une vigilance accrue.

Tous sont accusés de favoriser le piratage musical à grande échelle et de nuire significativement aux grands acteurs du secteur. Dans une liste noire adressée au représentant au commerce du gouvernement américain, et repérée par le site spécialisé Numerama. la RIAA (pour "Recording Industry Association of America") recense les principaux sites de piratage sévissant actuellement à l'encontre des intérêts des grands labels.

Si The Pirate Bay figure parmi les grands noms listés, de nombreux sites et plateformes ont essaimé ces dernières années. La RIAA les recense par catégorie. L'association professionnelle évoque les sites de liens BitTorrent, qui nécessitent l'utilisation d'un logiciel particulier, tout comme les hébergeurs spécialisés ou les services qui permettent de télécharger gratuitement de la musique après simple conversion d'une vidéo YouTube. Chaque site illégal est par ailleurs accompagné d’une description, pour mieux comprendre son fonctionnement et ses enjeux.

La RIAA fait ressortir une dizaine de sites par catégorie. Nous en avons conservé trois par méthode utilisée.

Les sites de stream ripping - ou de conversion de contenus vidéo en audio:

  • mp3juices
  • flvto
  • mp3-youtube

Les sites de recherche et de téléchargement de Mp3:

  • newalbumreleases
  • rbnxclusive
  • Leakthis

Les sites de liens BitTorrent:

  • thepiratebay, lancé en 2003. 
  • 1337x
  • Rarbg

Les hébergeurs:

  • zippyshare
  • hitfile
  • nitroflare

Enfin, les sites payants non licenciés:

  • mp3va
  • mp3fiesta
  • music-bazaar

Surtout, la RIAA pointe pour la première fois du doigt la responsabilité de l’application mobile Telegram dans le téléchargement illégal. L'association souligne le fait que les utilisateurs du service russe puissent "créer des canaux qui permettent […] de distribuer des messages et du contenu à tous les membres", dont certains "dédiés à la distribution non autorisée d’enregistrements protégés par le droit d’auteur".

L'association regrette le manque de réaction de Telegram sur cet épineux sujet, malgré de nombreux signalements. "Telegram ne semble pas vouloir vérifier si les gérants se sont conformés à nos avis et ne semble avoir aucune politique en matière d’infractions répétées", martèle ainsi la RIAA.

Selon le dernier rapport de la Fédération internationale de l'industrie phonographique sur la consommation de musique dans le monde, 38% des internautes auraient recours à des sites illicites pour télécharger de la musique gratuitement. 

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech