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Dans la Silicon Valley, rencontre au sommet pour lutter contre la désinformation

Une douzaine d'entreprises des nouvelles technologies se réuniront ce vendredi à San Francisco.

Une douzaine d'entreprises des nouvelles technologies se réuniront ce vendredi à San Francisco. - JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

En amont des élections de mi-mandat, Facebook, Twitter, Microsoft et Snap se réuniront ce vendredi à San Francisco, d’après un courrier confidentiel dévoilé par BuzzFeed.

Les géants du Web se mobilisent à l'approche des élections de mi-mandat. Facebook, Twitter, Microsoft et Snap Inc., ainsi qu'une dizaine de grandes entreprises du secteur, se réuniront ce vendredi à San Francisco pour se pencher sur l'épineux sujet des campagnes de désinformation en ligne. C'est ce que dévoile un courrier confidentiel rendu public par BuzzFeed

La rencontre a été initiée par Facebook la semaine dernière et devrait se tenir au siège de Twitter. Elle portera essentiellement sur les mesures prises par les différentes entreprises impliquées contre la propagation de fausses informations. A terme, ces réunions pourraient devenir régulières, note le courrier. Une première rencontre de cet acabit a eu lieu en mai, en présence de représentants du FBI et du ministère de l’intérieur. Elle avait cependant été jugée décevante par les grands groupes conviés, en raison du peu d'informations partagées par les représentants de l'administration Trump. 

"Comme j'ai déjà pu l’évoquer avec certains d'entre vous ces dernières semaines, nous avons essayé d'organiser une réunion commune sur les opérations d'informations, de protection des élections et les actions que nous prenons pour répondre à ces défis", précise dans l'invitation Nathaniel Gleicher, responsable des politiques de cybersécurité chez Facebook.

L'Iran et la Russie comme sources d'inquiétudes

La question de la désinformation est prise au sérieux par ces grands groupes. Facebook, Google et Twitter se sont attelés ces derniers jours à supprimer des dizaines de comptes identifiés comme faisant partie d'une campagne d'influence émanant de l'Iran.

Ce 23 août, Google indique ainsi avoir identifié et fermé des comptes liés à l'organisation IRIB (Radio-Télévision de la République islamique d'Iran, NDLR), dont trente-neuf chaînes YouTube et treize comptes Google +. Ces comptes se faisaient notamment le relais de messages favorables à l’accord sur le nucléaire iranien ou de critiques d’Israël, sans aborder de sujets clivants pour la société américaine, à l'image des messages russes diffusés lors de la présidentielle de 2016. La veille, Facebook dévoilait avoir fermé 652 pages, groupes et comptes "inauthentiques" associés à l'Iran.

"Il est bien trop tard pour réhabiliter de manière efficace la sécurité de nos élections pour les élections de mi-mandat de 2018, mais il y a [des mesures] qui peuvent être prises pour aider les Etats-Unis à empêcher des attaques en 2020", estime Alex Stamos. L'ancien responsable de la sécurité de Facebook, tout juste démissionnaire, préconise la création d'unités d'experts au niveau des Etats américains pour endiguer la propagation de fausses informations et sécuriser le processus électoral.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech