Apple voué à comparaître en justice pour la fragilité des claviers de certains de ses ordinateurs portables

Le clavier des MacBook Pro. - Apple
Les claviers des MacBook auront des démêlés avec la justice. Lundi 2 décembre, un juge fédéral a rejeté la demande d’Apple d’écarter un recours collectif lancé par certains de ses clients. Leur grief: le fait qu'Apple ait caché les défauts de conception des claviers "papillon", qui équipent les ordinateurs portables de la marque depuis 2015.
Conçus pour assurer un grand confort de frappe, ces mêmes claviers comportent des touches très fines, qui perdent en réactivité à la moindre infiltration d'éléments extérieurs. En mars, le responsable du site spécialisé en réparation informatique iFixit expliquait qu’un corps aussi petit qu’un grain de sable était susceptible de nuire au bon fonctionnement du clavier.
Un problème persistant
Les défauts des claviers "papillon" sont connus depuis bien longtemps et ont déjà fait l'objet de gestes commerciaux de la part d'Apple. En juin 2018, l'entreprise a annoncé un programme de réparation pour les claviers défectueux de ses MacBook.
Parmi les problèmes reconnus sur "un faible pourcentage" de ses ordinateurs portables, Apple mentionnait “des lettres ou des caractères” se répétant "de façon inattendue”, “des lettres ou des caractères” qui “n’apparaissent pas” ainsi que le fait “qu’une ou plusieurs touches semblent "bloquées" ou ne répondent pas de façon cohérente”.
Apple a par ailleurs repensé ces mêmes claviers, en en proposant une deuxième puis troisième version, cette fois-ci recouverte d'une fine membrane en silicone. Sans réel succès: fin mars, à la suite de nouvelles plaintes de la part de ses clients, Apple a une nouvelle fois été contraint aux excuses.
"Nous avons connaissance de problèmes touchant un nombre restreint d’utilisateurs du clavier papillon de troisième génération, et nous en sommes désolés. L’immense majorité des utilisateurs d’ordinateurs portables Mac sont ravis de leur clavier", avait tenté de tempérer un porte-parole d’Apple auprès du Wall Street Journal.