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Twitter: Elon Musk accuse une organisation antiraciste d'avoir fait fuir les annonceurs

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Selon le propriétaire de Twitter (rebaptisé X), une association de lutte contre l'antisémitisme ferait pression sur les entreprises afin qu'elles n'achètent pas d'espace publicitaire sur la plateforme.

Elon Musk pourrait attaquer en justice la Ligue anti-diffamation (ADL) pour diffamation. C'est du moins ce qu'a annoncé l'entrepreneur sur Twitter (rebaptisé X). Lundi 4 septembre, le propriétaire du réseau social s'en est pris à l'association américaine de lutte contre l'antisémitisme.

"Depuis l'acquisition (de Twitter, ndlr), l'ADL a essayé de tuer cette plateforme en l'accusant faussement, ainsi que moi, d'être antisémite", a assuré Elon Musk en réponse à un internaute.

Plus de 5000 exemples d'antisémitisme virulent

Le nouveau propriétaire de Twitter, depuis octobre 2022, a dévoilé que les revenus publicitaires du réseau social aux Etats-Unis étaient toujours en baisse de 60%. Pour expliquer cette mauvaise performance, il accuse l'ADL de faire pression sur les annonceurs. Elon Musk assure également que ces pressions lui auraient été rapportées par des entreprises.

Le milliardaire avait auparavant publié un message dans le but d'être "super clair": "Je suis pro-liberté d'expression, mais je suis contre l'antisémitisme de toute sorte". Selon lui, si ces pressions continuent, il n'aura d'autre choix que d'attaquer en justice la Ligue anti-diffamation pour diffamation. "Ironiquement", pointe-t-il sur le réseau social.

Ces déclarations interviennent plusieurs semaines après la publication d'un rapport de l'ADL au mois de mai, rappelle Axios. L'association avait alors mis en lumière plus de 5000 exemples d'"antisémitisme virulent provenant de 2173 comptes". Ces recherches avaient été mises en place en février, à la suite du rétablissement des comptes bannis.

Début août, Elon Musk a menacé de poursuites une ONG luttant contre la haine en ligne. Là encore, les attaques ont été déclenchées à la suite d'une étude montrant le manque de modération de Twitter.

Pierre Monnier