"M. Musk dit ce qu’il veut": Thierry Breton réagit aux accusations d’Emmanuel Macron contre le milliardaire

Malgré leurs échanges tendus, Thierry Breton a pris la défense d’Elon Musk. Sur BFMTV, l’ancien commissaire européen au marché intérieur a réagi aux propos d’Emmanuel Macron, qui a accusé le propriétaire de X de soutenir “une nouvelle internationale réactionnaire” après les multiples messages en faveur du parti d’extrême droit allemand publiés par ce dernier.
"Le président de la République (...) fait allusion à quelqu’un qui utilise son réseau. Il fait donc la juxtaposition entre le fait qu’il va utiliser un réseau et qu’il profère des idées. Alors, moi, je ne vais pas me prononcer sur les idées. Je ne suis pas capable de dire s’il est à la tête de telle ou telle internationale", a déclaré Thierry Breton.
Entre liberté de parole et régulation
"M. Musk dit ce qu’il veut", a affirmé l’ancien commissaire européen, avançant que le propriétaire de X peut le faire car "il n’est pas encore ministre". Le milliardaire a en effet été nommé à la tête d’une "Commission à l’efficacité gouvernementale" par Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain.
Pour étayer ses propos, Thierry Breton a rappelé l’importance de la liberté de la parole. "C’est le premier amendement américain, c’est quelque chose qui est sanctuarisé par la Cour européenne des droits de l’homme", a-t-il argué, soulignant que "la parole est libre, que ce soit dans l’espace public, que ce soit dans l’espace physique, que ce soit dans les médias, ou que ce soit dans l’espace numérique".
Malgré cela, l’ancien commissaire a rappelé qu’il était nécessaire de réguler les réseaux sociaux qui "pour la première fois dans notre histoire (...) ont une capacité d’amplification absolument massive, notamment par l’usage d’algorithmes". "On ne peut pas proférer des propos antisémites, racistes, attentatoires aux libertés ou, je dirais, qui vont faire l’apologie du terrorisme", a-t-il assuré.
Si Thierry Breton ne s’est pas déclaré d’accord avec les accusations d’Emmanuel Macron, il estime néanmoins que la Commission européenne, en vertu de la loi sur les services numériques (DSA), est tenue de vérifier si les algorithmes des réseaux sociaux, dont X, n’ont pas été modifiés. "Si tel est le cas, alors ce qui se passe doit être puni et interdit, et la loi nous permet de le faire", a-t-il conclu.