Protection des données personnelles: Free condamné à 300.000 euros d'amende par la Cnil

L'opérateur téléphonique est notamment visé pour avoir transmis des mots de passe d'utilisateurs sans protection, par mail.

Ce sont d'importants manquements au RGPD, le réglement sur la protection des données personnelles, qui ont été constatés par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Ce 4 janvier, l'autorité administrative annonce une condamnation de l'opérateur Free mobile à 300.000 euros d'amende.

Si la Cnil ne communique pas systématiquement le nom des entreprises condamnées, elle estime que dans le cas de Free mobile, cette "publicité se justifie par la nécessité de rappeler l’importance de traiter les demandes de droit des personnes et la sécurité des données des utilisateurs", notamment compte tenu "de la taille et de la situation financière de la société".

Sécurité des données et prospection commerciale forcée

Alertée par "plusieurs plaintes", la Cnil a découvert plusieurs manquements lors de ses contrôles, tout d'abord concernant la sécurisation des données, avec des mots de passe communiqués sans les précautions obligatoires.

"La société transmettait par courriel, en clair, les mots de passe des utilisateurs lors de leur souscription à une offre auprès de la société Free mobile, sans que ces mots de passe soient temporaires et que la société impose d’en changer" résume la Cnil. Une pratique à risque, pouvant favoriser d'éventuels piratages.

L'autorité administrative sanctionne par ailleurs Free mobile pour ne pas avoir respecté le souhait des internautes souhaitant se désinscrire des listes de diffusion des publicités par mail. Malgré leur demande, ces derniers ont continué à recevoir des messages de prospection commerciale.

L'opérateur est également condamné pour ne pas avoir répondu à la demande de clients souhaitant accéder à l'ensemble des données personnelles détenues par Free à leur sujet.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co