Pour éviter les arnaques, le gouvernement veut harmoniser les adresses des sites officiels

Faire de "gouv.fr", la norme. Dans une circulaire datée du 7 juillet mais publiée ce mardi, la Première ministre Elisabeth Borne a donné de nouvelles consignes pour les sites des ministères et de l'administration française.
Pour lutter contre les arnaques aux faux services publics, le gouvernement compte imposer l'usage du ".gouv.fr" à 75 sites "prioritaires" de l'administration d'ici à 2026 comme gouvernement.fr ou parcoursup.fr.
"L'extension de nom de domaine .gouv.fr devra s'opérer avant le 1er juillet 2025 pour les sites de communication et avant le 1er janvier 2026 pour les sites de démarches" indique le document de trois pages.
Ces différences entre sites augmentent le risque de fraudes commises par des internautes qui créent de toutes pièces des sites avec des URL comparables à celles des sites gouvernementaux, à des fins malveillantes (vol de données ou d'argent par exemple).
La circulaire entend aussi améliorer "la lisibilité des sites internet de l'Etat et la qualité des démarches numériques". Dans ce but, les sites officiels de l'Etat devront adopter le nouveau système de design avant le 1er juillet 2025 pour les sites de communication et avant le 1er janvier 2026 pour les sites de démarches.
FranceConnect intégré d'ici la fin d'année
Afin de respecter la nouvelle charte, ils devront être accessibles - y compris aux personnes handicapées -, sécurisés, identifiables, mais surtout le plus simples possibles. Pour y parvenir, chaque ministère devra recruter un responsable du design. Selon la circulaire, cette personne a dû être désignée avant le 1er septembre.
Parmi l'ensemble des mesures édictées, la note d'application de la Direction interministérielle du numérique (Dinum) - en charge de la nouvelle charte avec le service information du gouvernement (SIG) - impose aux sites plusieurs ajouts.
Chacun d'entre eux devra accueillir un bouton "Je donne mon avis". Cela doit permettre un meilleur suivi de l'expérience utilisateur, dans le but d'une amélioration constante. Le dispositif FranceConnect, qui sécurise l'accès à certaines démarches, sera déployé d'ici la fin de l'année. D'ici fin 2026, le principe du "Dites-le nous une fois" se généralisera afin que les utilisateurs ne renseignent plus les informations déjà fournies au préalable.
Une démarche de réduction des coûts est également instaurée. Toute création ou refonte d'un site internet ou d'une application fera l'objet d'une étude pour tenter de rationaliser les quelque 20.000 noms de domaine gérés par le secteur public. D'après Acteurs Publics, 60 millions d'euros sont engagés dans ces améliorations.