Netflix: comment le Français Spliiit veut vous faire payer le partage de compte moins cher
"On a transposé le covoiturage aux abonnements". Société française spécialisée dans le co-abonnement entre particuliers, Spliiit se targue de faciliter la mise en relation et le paiement entre les personnes souhaitant partager un abonnement. Mais la fin du partage de compte de Netflix signe-t-elle la fin de sa collaboration officieuse avec Spliit? Pas vraiment, comme nous l’explique son co-fondateur.
Dès aujourd’hui, le site a mis en place une nouvelle formule, évincant l’ancienne: celle du co-abonné en dehors du foyer. Vous n’y comprenez rien? C’est normal. En fait, le partage de compte avec les membres hors foyer n’est pas mort, il coûte juste beaucoup plus cher: "on vient augmenter le prix pour le propriétaire, puisqu’il va payer 17,99 euros, plus 5,99 euros par co-abonné supplémentaire" explique Guillaume Lochard. Spliiit mise donc tout sur le nouveau système de co-abonnement pour pouvoir garder Netflix dans son catalogue.
"Aujourd’hui, on n'est pas Netflix dépendants"
"Si on avait eu cet échange il y a deux ans et demi", ça aurait pu être dramatique, se remémore-t-il. Mais aujourd’hui, Spliit a un catalogue diversifié, avec "plus de 500 offres différentes". "On a jamais eu autant d’abonnements pour les gens" continue le cofondateur. Télévision, musique, presse, jeux vidéo, stockage cloud… Le choix est immense.
"Aujourd’hui, on n'est pas Netflix dépendants" se défend Guillaume Lochard. Pourtant, le service de Streaming reste un des plus populaires en France, devant Amazon Prime et Disney+.
D’ailleurs, Netflix, qui s’est auto-distribué pendant des années, avait finalement cédé aux sirènes des partenariats avec des distributeurs, comme Canal ou les fournisseurs d’accès à internet. Dans leur communiqué de presse dévoilé hier, il a été annoncé qu’il serait impossible, pour le moment, d’ajouter un abonné hors foyer (les fameux 5,99 euros supplémentaires) dans le cadre de ces partenariats. Mais le cofondateur de Spliiit reste confiant.
"On a une longueur d’avance puisqu’on est disponible dans 18 pays en Europe, dont l’Espagne et le Portugal, qui ont été les deux premiers pays au mois de février en Europe à basculer dans ce nouveau système. On a eu le temps de se préparer" avance Guillaume Lochard.
D’après lui, "ce n’est pas leur intérêt (Netflix, ndlr) de bloquer". Et ce n’est effectivement pas l’option que Netflix a retenu, ne sifflant pas purement et simplement la fin de la récré, mais supprimant seulement une partie des jouets. "Leur intérêt, c’est de gagner plus" confirme Guillaume Lochard. L’année dernière Netflix avait estimé à 100 millions le nombre de foyers bénéficiant de ses services gratuitement grâce au partage de compte. Une manne d’or à aller récupérer.