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"Des actes de vandalisme": des employés de Microsoft arrêtés après avoir manifesté contre un partenariat avec l'armée israélienne

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Microsoft reproche aux manifestants d'être devenus agressifs face à la police. Au moins 18 d'entre eux ont été arrêtés.

18. C'est le nombre de personnes qui ont été arrêtées pour avoir manifesté devant le campus de Microsoft le 20 août. Ils protestaient contre un contrat de l'entreprise conclu avec l'armée israélienne, qui permet à celle-ci d'utiliser les technologies de la première.

Parmi ces personnes figure une employée de Microsoft, comme le rapporte le média américain The Verge. Il s'agit d'Anna Hattie, ingénieure logiciel au sein de l'équipe cloud et IA de la société. D'autres salariés, anciens et actuels, ont également été arrêtés, a indiqué No Azure for Apartheid, groupe qui se mobilise contre les contrats de Microsoft avec Israël.

Vaniya Agrawal en fait partie. Alors que Microsoft fêtait ses 50 ans en avril, elle avait interrompu Bill Gates et deux autres PDG de l'entreprise, Satya Nadella et Steve Ballmer, qui s'exprimaient sur scène. La société avait alors décidé de mettre immédiatement fin à son contrat, malgré le préavis de deux semaines qu'elle avait déposé avant cet incident.

Actes de vandalisme

Microsoft reproche aux manifestants de s'être montrés agressifs face à la police le 20 août, alors que la veille, ils étaient partis sans problème lorsque les policiers les ont informés qu'il était interdit de manifester sur une propriété privée.

"Le groupe est revenu et s'est livré à des actes de vandalisme et à des dégradations matérielles. Ils ont également perturbé, harcelé et emporté des tables et des tentes appartenant à des petits commerces locaux lors d'un marché fermier organisé à l'heure du déjeuner pour les employés", a déclaré un porte-parole au site Komo News.

À noter que ce n'est pas la première fois que des salariés sont arrêtés après avoir participé à l'une de ses manifestations. Outre Microsoft, Google est également concerné, ayant aussi signé un contrat avec le gouvernement israélien pour l'utilisation de son service cloud. En avril 2024, des employés avaient été arrêtés après avoir manifesté dans les bureaux de l'entreprise. Ils ont par la suite été licenciés.

Kesso Diallo