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Médecine, droit: en Chine, certains influenceurs n'auront plus le droit de parler de certains sujets

Sur TikTok, un nouveau challenge inquiète les médecins.

Sur TikTok, un nouveau challenge inquiète les médecins. - Crédit: Pixabay

Les autorités chinoises ont publié un "code de conduite" à destination des influenceurs, imposant une trentaine de restrictions sur les contenus et les comportements à tenir en ligne.

Les autorités chinoises veulent renforcer le contrôle sur les contenus en ligne. Désormais, les personnalités influentes des réseaux sociaux ou des plateformes de diffusion en direct devront disposer d'une autorisation pour parler de certains sujets requérant un "niveau professionnel", tels que la médecine, la finance, l'éducation ou le droit.

Le ministère de la Culture et l'administration nationale de radio et télévision chinoise l'ont annoncé dans un communiqué conjoint le 22 juin, relayé par la chaîne américaine CNBC.

Pour pouvoir en parler, les utilisateurs devront présenter une qualification -un diplôme- correspondante auprès de la plateforme concernée, qui l'analysera et la validera.

Ce dispositif semble concerner notamment les influenceurs proposant l'achat de formation ou de produits dits "médicinaux", souvent trompeurs mais particulièrement lucratifs.

"Code de conduite"

Cette nouveauté s'inscrit dans un "code de conduite" à destination des influenceurs, publié le 22 juin par les institutions. Dedans, on retrouve plus d'une trentaine d'interdictions.

Parmi elles, celle de "déformer ou utiliser de manière inappropriée la culture traditionnelle chinoise et révolutionnaire", "diffamer les membres du Parti Communiste chinois", "porter atteinte à l'image de l'armée", l'interdiction de montrer "de la nourriture gâchée", des éléments de richesse "extravagants" ou encore des comportements provocateurs ou à caractère sexuel, indique Courrier international.

Plus anecdotique, on trouve également l'interdiction de représenter les officiels de l'état sous forme de "deepfake", cette technologie qui consiste à trafiquer l'image de quelque grâce à l'intelligence artificielle et donc de lui prêter de faux propos.

Plusieurs entreprises sont concernées par cette décision, comme Bytedance, la maison mère du réseau social TikTok, ou les géants Tencent (WeChat) et Alibaba.

Ce "code de conduite", comme l'appellent les institutions à son origine, à destination des influenceurs, vient renforcer des mesures déjà sévères que le pays a pris envers ses entreprises technologiques.

Victoria Beurnez