Ligue des champions: les sites qui diffusent les matchs illégalement seront bloqués en amont

Kylian Mbappé roi du Parc des Princes lors de PSG-Real, 8e de finale aller de la Ligue des champions, le 15 février 2022 - ICON Sport
Plus de matchs gratuits pour la Ligue des Champions. Le Tribunal Judiciaire de Paris a donné l'obligation aux fournisseurs d'accès à internet (FAI) de bloquer l'accès à certains sites web qui diffusent les matchs de football en streaming, et donc de manière illégale. Il sera donc impossible, ou compliqué, de profiter des matchs gratuitement -du moins chez soi.
Cette demandé a été initiée par Canal+ et beIN SPORT. Ces deux chaînes détiennent, avec RMC Sport (Groupe Altice, également propriétaire de BFM Business), les droits de diffusion des matchs de la Ligue, qui a débuté le 15 février avec une victoire 1-0 du PSG face à Madrid.
Orange, Free ou encore SFR, les FAI, ont reçu l'ordre de "bloquer l'accès aux sites web frauduleux, qui mettent à disposition des flux illégaux et non autorisés de matchs de Ligue des champions", relaye l'Equipe ce 16 février. Cette loi permet aux diffuseurs d'agir en référé, c'est-à-dire "dans l'urgence". De cette manière, ils peuvent anticiper et demander le blocage rapide de sites web frauduleux avant les matchs.
Lutte contre le piratage
La décision du Tribunal s'inscrit dans la lutte de l'Arcom, fusion nouvelle du CSA et d'Hadopi, contre le piratage des contenus sportifs. La même demande avait déjà par deux fois été invoquée -et acceptée- lors de la diffusion du Top 14 et de la Coupe d'Afrique des nations de football, terminée début février.
Interrogé par l'Equipe, le groupe beIN se félicite de cette décision, qui va, selon lui, "rapidement réduire significativement l'accès vers des sites frauduleux". De son côté, le groupe Canal+ salue "une avancée majeure dans la lutte contre le piratage audiovisuel en France".
L'UEFA a elle, toujours selon le quotidien sportif, engagé deux sociétés spécialisées dans la lutte contre le piratage, qui leur fournissent "des services de détection, de surveillance, et d'application liés au contenu piraté".
Le blocage de ces sites aux utilisateurs se fait par le biais du DNS. Un usage similaire à ce qui est discuté dans le cadre du blocage des sites pornographiques. Ce dispositif est toutefois aisément contournable, au moyen, par exemple, d'un VPN.