La nouvelle sacoche des postiers s'appelle Hector, c'est un robot

Plus de la moitié des recrutements à La Poste en 2018 concernera les facteurs. - Fred Tanneau / AFP
Si les facteurs livrent de moins en moins de courriers, le ecommerce a fait exploser la livraison de colis. Pour livrer ces paquets à leurs destinataires, La Poste teste une nouvelle méthode: un robot. De prime abord, Hector, c'est le nom donné qui lui a été donné, ressemble à un mini conteneur. Mais il n'est pas que ça. Pour le piloter, le postier n'a rien d'autres à faire que suivre sa route. Hector le suivra pas à pas où qu'il aille. Hector est un chariot semi-autonome. Il est en test dans le centre-ville de Montpellier pendant le mois de juillet. Si les essais sont concluants, il effectuera des livraisons dans toute la ville dès l'automne prochain.
Son fonctionnement est simple. Des capteurs, comme ceux qui équipent les voitures autonomes, lui permettent de remplir sa mission en suivant le postier qui marche à son rythme devant lui et en évitant les obstacles. Pour livrer un colis à l'intérieur d'un bâtiment, le facteur doit déconnecter le capteur manuellement. "Sinon il me suivrait à l'intérieur des boutiques", explique un postier interrogé par France 3 Région. Hector peut transporter 150 kg de colis. Il est équipé de roues tout-terrain, non pas pour livrer en zone rurale, mais pour aller n'importe où en ville sans être bloqué par un trottoir trop haut, par des pavés ou une voie en travaux.
Un robot façon Star Wars
S'il est rudimentaire, Hector est efficace pour les missions qu'il doit remplir. Mais le département de l'Herault teste d'autres dispositifs bien plus perfectionnés. Comme le signale Toulouse Infos, le groupe logistique Stef et La Poste réalisent des essais avec Twinswheel. Ce droïde, qui a été testé en avril à Paris par un magasin Franprix, a été créé par une société du Lot. Il est expérimenté à Montpellier par des commerçants pour livrer les courses aux clients. Décliné en trois versions, il peut porter des charges de 40 à 300 kg.

Ce système est totalement autonome. Equipé de capteurs, il est connecté à une cartographie qui lui permet de savoir où il va et de le localiser à distance en temps réel. Mais avant de circuler seul dans les rues de la ville, il circulera en binôme avec un humain. "Il y a aujourd’hui une obligation d’avoir quelqu’un à cinq mètres de lui”, explique Vincent Talon, l'un des créateurs de l'engin.
Verra-t-on bientôt ces engins circuler sur les trottoirs en se frayant une place entre les piétons et les trottinettes? Aux Etats-Unis, la question fait débat. Alors que plusieurs Etats ont autorisé la circulation de ces robot livreurs, San Francisco cherche à encadrer leur circulation. En attendant de légiférer, la ville californienne les a interdit à cause des risques qu'ils représentent pour les piétons.