Japon: insulter un internaute désormais passible d'un an de prison

Vue de Tokyo - Charly Triballeau - AFP
Au Japon, une insulte sur Facebook ou Twitter peut désormais vous envoyer derrière les barreaux pendant un an. Comme le rapporte la chaîne américaine CNN, le parlement japonais a voté un texte durcissant les sanctions contre les auteurs de propos insultants en ligne. En plus des douze mois de détention, il prévoit une amende de plus de 2000 euros.
Dans les faits, la possibilité de se retrouver en prison après des insultes sur le Web n'est pas nouvelle dans le pays, où la loi actuelle prévoit au maximum 30 jours de détention pour un tel délit, et 70 euros d'amende.
Réévaluation après 3 ans
Cette évolution fait notamment suite au suicide en 2020 d'une star locale de 22 ans, Hana Kimura, catcheuse et participante à des programmes de téléréalité, victime de cyberharcèlement.
Comme le rappelle CNN, la définition de l'insulte dans le code pénal japonais est plutôt large, faisant écho à "une atteinte publique" à autrui, sans se référer à des faits spécifiques - différenciant ainsi l'insulte de la diffamation.
Pour cette raison, le parlement japonais prévoit une évaluation de cette nouvelle loi au bout de trois ans, notamment pour mesurer ses effets sur la liberté d'expression.
En France, insulter un internaute en ligne relève de l'injure publique et est passible d'une amende de 12000 euros.