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"L'Europe a une carte à jouer": sur l'intelligence artificielle, Emmanuel Macron appelle à "accélérer"

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A quelques jours du sommet mondial de l'IA, le président français veut croire à un "réveil européen" sur la question.

Maintenant ou jamais? Dans une interview donnée à la presse quotidienne mais aussi au Parisien, Emmanuel Macron s'est voulu offensif sur la question de l'intelligence artificielle. "C’est maintenant qu’on doit accélérer" martèle président de la République.

"Est-ce que l’on est prêt à se battre pour être pleinement autonomes, indépendants, ou est-ce qu’on laisse la compétition se réduire à une bataille entre les États-Unis d’Amérique et la Chine?" clame-t-il à quelques jours du sommet mondial de l'IA qui se tiendra à Paris.

"Si l’Europe se saisit de ce sujet, simplifie, accélère, elle a une carte à jouer. Aujourd’hui, tout est possible si nous avons une stratégie et un vrai réveil" poursuit le chef d'Etat.

Une stratégie européenne mais aussi des investissements massifs sont attendus, alors que la Silicon Valley déborde d'argent pour alimenter ses champions américains. Supercalculateurs, data centers… Les moyens techniques sont nécessaires tandis que la France peut se targuer de tirer le continent dans ce domaine. Des entreprises comme Mistral AI tiennent ainsi la dragée haute aux rivaux américains.

"On va créer un cadre"

Mais l'autre question sera aussi la régulation, alors que l'Europe a déjà mis son règlement AI Act en action la semaine dernière pour protéger les utilisateurs mais aussi les créatifs, menacés par l'IA.

"On va créer un cadre. J’entends cette crainte, je veux dire ici que la France continuera d’avoir une voix claire, c’est-à-dire celle qui protège la spécificité du génie, du talent, la reconnaissance des droits, de cette propriété" assure Emmanuel Macron.

"L’IA ne peut pas être le far-west" souligne-t-il d'ailleurs se montrant néanmoins rassurant sur les emplois. "Je vois beaucoup plus l’intelligence artificielle comme une manière de recréer de la compétitivité et de la productivité pour nos industries" explique-t-il.

Le sommet de l'IA aura ainsi un rôle sur ce plan et permettra peut-être à l'Europe de trouver la bonne équation entre compétitivité et régulation.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business