Katy Perry, Billie Eilish, Nicki Minaj... 250 artistes se prononcent contre l'IA générative dans la musique

Plusieurs centaines d'artistes et auteurs-compositeurs se sont prononcés contre au sujet de l'IA générative utilisant leur travail dans le but d'améliorer les résultats obtenus.

Un nouveau front contre l'intelligence artificielle. Dans une tribune publiée sur Medium, ce sont 250 artistes et auteurs-compositeurs qui se déclarent contre l'intelligence artificielle générative, en particulier lorsqu'elle vient puiser dans des morceaux et paroles de chansons existantes dans l'objectif d'améliorer ses résultats auprès d'utilisateurs.

La tribune, signée notamment par Billie Eilish, Nicki Minaj, Katy Perry, Sam Smith ou encore les Jonas Brothers, pointe du doigt un problème de droit d'auteur, notamment dans l'utilisation non autorisée d'éléments existants (les chansons, les compositions...) sans leur accord, et qui leur font une concurrence jugée déloyale.

Une IA pour remplacer des artistes humains?

"Certaines des entreprises les plus importantes et les plus puissantes utilisent, sans autorisation, notre travail pour former des modèles d'intelligence artificielle," pointe du doigt la tribune, "ces efforts visent directement à remplacer le travail des artistes humains par des quantités massives de 'sons' et 'd'images' créées par l'IA qui diluent considérablement les redevances versées aux artistes."

Le propos ajoute que l'intelligence artificielle générative pourrait avoir un effet "catastrophique" sur de nombreux musiciens, artistes et auteurs-compositeurs "qui essaient simplement de joindre les deux bouts."

Cette tribune intervient alors qu'une IA générative de musiques, Suno AI, fait l'objet de toutes les attentions, notamment en raison de sa capacité à générer une musique, dans le genre de son choix, à partir de quelques lignes, voire de paroles véritables. Si le service ne l'autorise pas officiellement, il n'empêche pas de le faire.

Suno AI fait par ailleurs preuve d'une certaine opacité sur les bases utilisées pour entraîner son intelligence artificielle. OpenAI, de son côté, est actuellement en train de signer des accords avec différents médias dans le but de pouvoir justement faire travailler ChatGPT sans risquer des problèmes de droit d'auteur.

Sylvain Trinel