Qu'est-ce que Suno, ce site qui permet de transformer n'importe quel texte en une chanson incroyable?

C'est un exercice aussi addictif qu'inquiétant. Du moins, du point de vue des compositeurs. Depuis ce 22 février, l'entreprise Suno AI propose aux abonnés à sa formule premium (9 euros par mois) de tester la version 3 de son intelligence artificielle du même nom. Alors que ChatGPT est conçu pour créer du texte et que Midjouney génère des images, Suno AI est quant à lui capable de générer de la musique.
Parmi les principales nouveautés figure la possibilité de créer des morceaux instrumentaux. Ce qui permet notamment de générer une multitude de musiques d'ambiance, qui pourraient par exemple faire concurrence à des bases musicales libres de droit. La qualité du son est également améliorée, tandis que la création du contenu audio se fait de manière plus rapide.
Ce 26 février, le compte Twitter de l'entreprise américaine a publié des extraits musicaux créés grâce à la nouvelle version de son IA. Des instrumentaux qui peuvent prendre un style "new wave" ou "acid jazz", selon les exemples diffusés.
Résultats convaincants
Mais comme l'explique Suno AI, cette nouvelle version permet aussi d'obtenir de meilleurs résultats dans les langues autres que l'anglais. Et c'est notamment le cas en français, comme a pu le constater Tech&Co.
Grâce au mode "personnalisé", il est possible d'inscrire du texte à "chanter", puis d'indiquer un style musical préféré pour créer une composition. Avec la V3, le résultat en français est parfaitement compréhensible, avec peu d'erreurs de prononciation, contrairement à ce que proposait la V2.
En quelques clics, un discours peut ainsi être mis en musique, que ce soit dans une version country, métal, ou encore pour en faire un morceau de rap. Avec des résultats musicalement crédibles.
Comme souvent, l'épineuse question reste celle des droits d'auteurs. Comme OpenAI, Suno fait preuve d'une opacité quant aux bases de données utilisées pour entraîner la machine. En janvier dernier, le créateur de ChatGPT admettait ainsi avoir entraîné son IA sur des contenus protégés par le droit d'auteur.