Comment l'intelligence artificielle a sauvé la vie d'un homme

Utiliser l'IA pour sauver une vie. C'est ce qui est arrivé aux États-Unis. Tout a commencé il y a un peu plus d'un an. Joseph Coates, un Américain de 37 ans, était à l'hôpital à cause d'une maladie sanguine rare: le syndrome POEMS. Depuis plusieurs mois, il se battait contre cette maladie qui l'a laissé avec des mains et des pieds engourdis, un coeur hypertrophié et une insuffisance rénale, comme le relate le New York Times.
Les médecins étaient obligés de drainer des litres de liquide de son abdomen tous les deux ou trois jours. Devenu trop malade pour recevoir une greffe de cellules souches, un des seuls traitements qui auraient pu le mettre en rémission, les médecins lui ont laissé un choix: est-ce qu'il voulait mourir chez lui ou à l'hôpital ?
Alors qu'il pensait qu'il allait mourir, sa petite-amie n'a, elle, pas abandonné. Elle est allée voir un autre médecin, qui a utilisé l'intelligence artificielle, ce qui a permis de sauver la vie de Joseph Coates.
Traitement salvateur
Le couple avait rencontré le médecin en question, David Fajgenbaum, un an auparavant, lors d'un sommet sur les maladies rares. Un jour après avoir vu la petite-amie de Joseph Coates, il a suggéré une combinaison inconventionnelle de chimiothérapie, d'immunothérapie et de stéroïdes qui n'avait jamais été testée auparavant.
En réalité, un modèle d'intelligence artificielle était à l'origine de ce traitement. Plusieurs scientifiques, dans des laboratoires du monde entier, utilisent l'IA pour chercher des traitements efficaces, parmi les médicaments existants, pour les maladies rares. C'est ce qu'on appelle la réadaption de médicaments. Si cette méthode n'est pas nouvelle, l'IA permet d'accélerer le processus.
Grâce aux versions de la technologie mises au point par l'équipe de David Fajgenbaum, les médicaments sont rapidement réaffectés à des pathologies telles que les cancers rares et agressifs, les troubles inflammatoires mortels et les affections neurologiques complexes. Des réaffections qui fonctionnent souvent. Ça a d'ailleurs été le cas pour Joseph Coates.
Une semaine après, il répondait au traitement et quatre mois plus tard, il était suffisamment en bonne santé pour une greffe de cellules souches. Et, il est actuellement en rémission.