Après Disney et Universal, Warner Bros attaque à son tour l'IA Midjourney pour viol de droit d'auteur et montre des exemples flagrants

Accusant Midjourney de violer ses droits d'auteur, Warner Bros attaque en justice cette IA générative qui pourrait avoir puisé dans son catalogue pour s'entraîner.

Midjourney dans la tourmente. Si elle est célébrée pour sa génération particulièrement impressionnante, cette IA se voit aujourd'hui accusée de violation de droit d'auteur. Plusieurs studios de cinéma importants ont déjà déposé une plainte, parmi lesquels NBCUniversal et The Walt Disney Company.

Aujourd'hui, c'est un autre géant des médias qui s'ajoute à la liste: Warner Bros Discovery. Derrière ce nom se cachent les studios Warner Bros (Million Dollar Baby, Les Infiltrés, Spotlight...), DC (Batman, Superman...) ou encore WB Television (Charmed, Dawson...), HBO (Sex & the City, Game of Thrones) et la saga Harry Potter.

Une "violation flagrante" du droit d'auteur

Warner explique dans sa plainte que Midjourney permet la génération et la distribution d'images et vidéos contrefaites de ses différentes propriétés intellectuelles, dont ses super-héros. L'IA se serait donc allègrement entraîné sur ses franchises, et ce, sans aucun accord préalable.

"Le coeur de ce que nous faisons est de développer des histoires et des personnages pour divertir notre public, en donnant vie à la vision et à la passion de nos équipes créatives," énonce Warner Bros Discovery dans un communiqué transmis à The Hollywood Reporter.

Plusieurs exemples sont d'ailleurs proposés par le studio de cinéma, et il est bien difficile de ne pas voir l'évidence: "Il est compliqué d'imaginer une violation de droit d'auteur plus volontaire que celle que réalise Midjourney," explique le document judiciaire. "Midjourney enfreint de manière flagrante et délibérée le droit d'auteur sur des oeuvres protégées."

Midjourney attaqué en justice par Warner Bros (ici un exemple de la génération sur des contenus protégés par le droit d'auteur) © Warner

Midjourney attaqué en justice par Warner (ici un exemple de la génération sur des contenus protégés par le droit d'auteur) © Warner

Selon Warner, Midjourney dispose pourtant d'outils permettant d'éviter la génération de visuels soumis aux droits d'auteur, et va même plus loin en ajoutant que la startup derrière cette IA générative aurait même délibérément permis à ses clients abonnés d'outrepasser ces limitations.

Comme Disney et Universal, Warner réclame donc que Midjourney arrête de générer des contenus appartenant à ses licences, sans oublier de demander un joli montant de dommages et intérêts.

Sylvain Trinel