Anthropic autorise les candidats à utiliser l'IA pour ses entretiens d'embauche

Anthropic a annoncé remettre à plat sa politique de recrutement en autorisant l'utilisation de l'IA par ses candidats.

L'intelligence artificielle pour aider à la recherche d'emploi. C'est une méthode qui devient de plus en plus incontournable. Alors quand l'une des startups dédiées à l'IA refuse que ses candidats utilisent cette méthode pour être recrutés chez elle, il y a de quoi sourire.

Cette politique, mise au jour par Business Insider, était toujours en cours chez Anthropic. Son moteur de recherche ne permettait pas de faire des requêtes sur l'entreprise pour préparer un entretien.

Anthropic abandonne sa politique sans IA

Une politique peu compatible avec le principe même de son fonctionnement et sur laquelle ses dirigeants sont finalement revenus. Dans un entretien accordé à la chaîne CNBC, Mike Krieger, l'un des responsables du développement de la plateforme, a confirmé que son entreprise devait "évoluer".

Nous devons évoluer, même en tant qu'entreprise à l'avant-garde d'une grande partie de cette technologie, sur la manière dont nous évaluons nos candidats", confie Mike Krieger (Anthropic).

Il confirme que, durant un entretien, le candidat et le recruteur seront amenés à "co-utiliser" l'IA.

L'IA utilisée par le candidat... et le recruteur

S'il ne s'étend pas sur l'interdiction préalablement décidée, Mike Krieger précise néanmoins que la "co-utilisation" de l'IA pourrait permettre de mieux comprendre le profil d'un candidat: "Êtes-vous capable d'utiliser efficacement ces outils pour résoudre des problèmes?", fait-il mine de s'interroger.

Jusqu'à présent Anthropic indiquait sur son site de recrutement souhaiter connaître "l'intérêt personnel" d'un candidat pour l'entreprise sans les biais éventuels liés à l'intelligence artificielle. Ce détail a été supprimé des récentes offres d'emplois publiées.

Face à l'ogre OpenAI, Anthropic cherche à se différencier par une approche plus proactive de l'intelligence artificielle générative avec son chatbot Claude. Celui-ci s'est d'ailleurs offert un abonnement à 200 dollars par mois avec des fonctionnalités poussées et un accès prioritaire.

Sylvain Trinel