Accusé par Elon Musk, Google nie toute manipulation de son moteur recherche pour nuire à Donald Trump

Google a répondu aux accusations de manipulation d’Elon Musk en expliquant qu’il s’agissait d’un problème avec la saisie semi-automatique de son moteur de recherche.

"Wow, Google a interdit les recherches sur le président Donald Trump!", a écrit Elon Musk le lundi 29 juillet sur son réseau social. Sa publication était accompagnée d’une image montrant que le nom de l’ancien président des États-Unis - et candidat à la présidentielle - n’apparaissait pas dans les suggestions du moteur de recherche après avoir inscrit "President Donald" dans la barre de recherche.

Elon Musk a par ailleurs relayé une information selon laquelle des recherches autour de Donald Trump renvoyaient vers des résultats favorables à Kamala Harris, la candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine.

Le propriétaire de X (ex-Twitter) n’est pas le seul à accuser le géant américain de manipuler les résultats de recherche pour nuire à Donald Trump. Son fils, Donald Trump Jr., a également reproché à Google "d’interférer dans les élections pour aider Kamala Harris". Et Donald Trump lui-même a évoqué cette "censure", appelant ses militants à "s'en prendre" au géant américain.

Problème avec la fonction de saisie semi-automatique

Face à ces accusations, l’entreprise s’est expliquée. "Ces derniers jours, certaines personnes sur X ont affirmé que le moteur de recherche 'censurait' ou 'interdisait' certains termes. Ce n’est pas le cas, et nous tenons à rétablir la vérité", a déclaré Google sur le réseau social d’Elon Musk.

L’entreprise a expliqué qu’il s’agissait d’un problème avec la fonction de saisie semi-automatique de son moteur de recherche, qui affiche des suggestions lorsqu'un utilisateur inscrit des premiers mots dans la barre de recherche.

Elle "ne fournissait pas de prédictions pour les requêtes relatives à la tentative d’assassinat contre l’ancien président Trump. C’est parce qu’elle dispose de protections intégrées contre la violence politique, et que ces systèmes n’étaient pas à jour", a indiqué Google.

L’entreprise assure que ces prédictions auraient dû s’afficher, mais que ça n’a pas été le cas. "Dès que le problème a été signalé, nous avons commencé à travailler sur des améliorations, qui sont déjà en cours de déploiement", a affirmé la société.

Explications et corrections

Concernant le manque de prédictions pertinentes avec "President Donald" comme requête sur le moteur de recherche, Google a expliqué que cela était lié à "un bug qui couvrait tout le spectre politique, affectant également les requêtes pour plusieurs anciens présidents, comme l’ancien président Obama" avec une preuve à l'appui. Pour corriger ce problème, l’entreprise a déployé une mise à jour qui "a permis d’améliorer ces prédictions dans tous les cas".

Enfin, face aux recherches sur "Donald Trump" renvoyant à des articles liés à “Kamala Harris”, Google s’est justifié en indiquant que "ces étiquettes sont générées automatiquement sur la base des sujets d’actualité connexes" et qu’elles évoluent avec le temps. Raison pour laquelle une recherche sur "Kamala Harris" aboutit également à des articles liés à Donald Trump, car de nombreux articles évoquent les deux candidats à l’élection présidentielle.

Dans tous les cas, l’entreprise rappelle que quelles que soient les prédictions affichées par la fonction de saisie semi-automatique, il est toujours possible pour les internautes de rechercher que ce qu’ils veulent sur son moteur de recherche.

Kesso Diallo