Ubisoft s’offre la Ferrari F80 en avant-première pour "The Crew"

La supercar Ferrari F80 est la star de la saison 7 de "The Crew Motorfest" - Ubisoft
Les jeux de simulation de courses sont devenus une vitrine de premier choix pour les marques automobiles. De Gran Turismo à Forza Motorsport, en passant par F1 2024 ou tout autre titre faisant vrombir les moteurs numériques, on trouve bien souvent des répliques de voitures de marques célèbres (Audi, Renault, BMW, Mercedes, Fiat, Ford, etc.). Pour cela, les constructeurs accordent des licences aux éditeurs pour pouvoir reproduire leurs modèles les plus célèbres, voire les plus historiques. Mais cela s’arrête généralement à la possibilité de se les offrir en jeu et de les faire tourner sur des circuits ou des routes.
Rares sont les jeux qui rendent véritablement hommage aux marques qu’ils accueillent, à ces pans de l’histoire automobile parfois. En ce début du mois de juillet, The Crew Motorfest, le jeu de courses tendance arcade d’Ubisoft, déroule le tapis rouge à la plus iconique des marques: Ferrari. Non seulement le jeu va proposer les supercars les plus mémorables de la Scuderia italienne, mais elle va en raconter leur histoire et mettre les joueurs au volant de la prochaine voiture du constructeur transalpin, la Ferrari F80.

"On est fier de l’avoir avant l’heure, mais surtout de l’avoir tout court dans le jeu", s’enthousiasme auprès de Tech&Co Julien Hummer, directeur créatif chez Ivory Tower.
Il y a "ce plaisir enfantin de voir la voiture disponible, de la partager et de voir les réactions de nos joueurs", se réjouit le responsable du studio lyonnais d’Ubisoft en charge de la franchise The Crew.
Du rouge de Maranello au bleu d'Hawaï
Voilà six mois que les équipes planchent sur ce partenariat. Ce ne sont pas les premières voitures Ferrari disponibles, d’autres modèles sont présents depuis les débuts du jeu en 2010. Mais c’est d’avoir eu la chance de pouvoir mettre en pixels l’héritage d’un tel mythe automobile qui fait la fierté d’Ivory Tower. Car la Saison 7, qui s’annonce dès ce 2 juillet, ne se contente pas d’ajouter les quelques supercars de la marque au cheval cabré. Elle va offrir une immersion dans l’histoire et la culture de Ferrari à travers notamment une playlist de jeu baptisée "Ferrari Supercars".
Jeu dédié à la culture voiture, The Crew Motorfest, troisième épisode de la franchise sorti en 2023, se déroule à Hawaï. Il prend la forme d’un festival automobile durant lequel les joueurs enchaînent les courses sur route, relèvent des challenges ou bien se baladent simplement au volant de différents véhicules débloqués et/ou achetés, tout en écoutant de multiples radios musicales.

Parmi les nouveaux ajouts, on trouvera une reconstitution du musée Enzo Ferrari de Modène. Celui-ci, dans la réalité, accueille actuellement une exposition consacrée aux supercars de la marque et Ubisoft a voulu l’accompagner à sa façon. Petit paradoxe: le véritable musée ne dispose que du prototype de la Ferrari F80 quand les joueurs pourront prendre le volant d’une réplique fidèle de la dernière voiture de pointe de l’entreprise qui n’est pas encore sortie d’usine.
"Ubisoft est venu nous proposer un partenariat pour mettre du contenu nouveau dans le jeu. Le musée était un lien naturel et beau", explique Michele Pignatti Morano, le directeur des musées Ferrari et garant de la marque depuis plus de 20 ans.
Dans la nouvelle playlist, il est aussi le narrateur de l’épopée Ferrari racontée à de possibles nouveaux tifosi. "C’est une opportunité de présenter notre histoire, notre marque à une audience différente", ajoute-t-il, soulignant ce besoin de transmission de l’histoire de Ferrari. Et en cela, The Crew Motorfest peut aider.

"On entend souvent que tout le monde connaît la marque, mais il est plus intéressant de l’explorer en profondeur, de partager avec la jeune génération des anecdotes, des secrets sur ces voitures dont ils connaissent le modèle, le nom, mais peut-être pas l’histoire", confie Michele Pignatti Morano.
Faire connaître l'histoire de Ferrari aux jeunes générations
À travers son exposition sur les supercars, ces véhicules voulus par Enzo Ferrari comme la représentation du nec plus ultra technologique de leur époque, le musée revient sur près de 80 ans d’histoire à l’aide de ses archives. De la 288 GTO, la première du genre (1984), à la Enzo ou la LaFerrari, toutes sont présentées et leurs aventures retracées dans le jeu avant de laisser les commandes aux joueurs. Et Ferrari a fait le cadeau à Ivory Tower et ses équipes de modéliser leur futur bébé technologique.

Une F80 pour célébrer les bientôt 80 ans de l’entreprise qui porte les couleurs de ses deux villes de coeur: le rouge de Maranello où la marque est née et le jaune de Modène où son fondateur, Enzo Ferrari, a vu le jour.
"On a choisi le bon partenaire capable de transmettre dans le jeu cette émotion qui est si importante pour nous. Ferrari est une marque de l’émotion", martèle le patron des musées.
Un message bien reçu sur les bords du Rhône. "On a fait beaucoup d’échanges avec Ferrari pour s’assurer d’avoir une reproduction la plus fidèle possible dans notre jeu, pour que nos joueurs puissent vivre leur rêve de piloter une F80 et les autres supercars", reconnaît Julien Hummer. "Ils ont une exigence positive, mais nous aussi. Ferrari, c’est assez mythique pour nos joueurs et pour nos développeurs. On est aussi plus exigeants parce qu’on sait qu’il va falloir respecter leurs marques, respecter leur passion, respecter leur histoire."
"Ils sont exigeants avec ce qu’ils fabriquent et tout ce qu’ils font. On a voulu appliquer cette exigence à notre création."
Et cela se ressent manette en main. Ivory Tower a cherché à donner à chaque modèle ses spécificités de conduite, de ressenti en jeu. Quelle est alors la meilleure des supercars Ferrari? A l’unisson, de chaque côté des Alpes, la réponse est la même: "Comme le disait Enzo Ferrari, la meilleure voiture, ce sera toujours la prochaine". En tout cas, l’histoire de Ferrari vient enrichir celle de The Crew avec une même ambition: partager la culture automobile et les grandes histoires.