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Nintendo met fin à un nouvel émulateur de Switch et continue son combat contre le piratage

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Nintendo vient de faire une nouvelle victime dans l'univers des émulateurs. Le constructeur n'en a pas terminé avec le piratage.

Après Yuzu au printemps 2024, le monde de l'émulation a dû faire ses adieux forcés à un autre logiciel, capable de faire tourner un clone de la Switch: Ryujinx. La page de téléchargement du logiciel a été vidée de son contenu, tandis que sur le Discord officiel du projet révèle que Nintendo a pris contact avec son développeur pour le faire fermer.

"Hier, gdkchan (le créateur de l'émulateur) a été contacté par Nintendo qui lui a proposé un accord pour arrêter de travailler sur le projet en supprimant tous les outils dont il a le contrôle. Même si nous attendons encore une confirmation de sa part, je pense qu'il est prudent de considérer le résultat final de cette demande," précise un membre de Ryujinx.

Avant de remercier l'ensemble des contributeurs, qui ont notamment travaillé à l'élaboration du code du logiciel, celui-ci dévoile également ce sur quoi tout ce petit monde travaillait, notamment une version iOS et Android de l'émulateur qui permettait de faire tourner des jeux Nintendo Switch (entre autres choses) sur ordinateur, mais également sur d'autres platformes, dont le Steam Deck.

Contacté par The Verge, Nintendo n'a pas souhaité commenter cette annonce, invitant le média à contacter l'Entertainment Software Association pour toute question. Ce groupe défend les intérêts des éditeurs de jeux vidéo aux Etats-Unis.

L'arrêt du projet Ryujinx est une surprise, car son créateur, gdkchan, serait basé au Brésil, pays où l'émulation est acceptée. Il fait néanmoins suite à une vaste opération de Nintendo contre le piratage - l'émulation permet de faire tourner des jeux sur une machine à partir d'une clé censée assurer qu'il s'agit d'une console de l'entreprise. Cela pourrait par ailleurs s'apparenter à du piratage.

Si Ryujinx ne proposait pas de liens facilitant la récupération des fameuses clés, celles-ci étaient néanmoins facilement trouvables sur le web.

La question de la fin des émulateurs de consoles Nintendo a pris un tournant important avec la multiplication des fuites. L'une des plus célèbres reste celle de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, mais aussi de Pokémon Legends. Les deux titres, très attendus, étaient sortis sur le web plusieurs semaines avant leur sortie respective.

Sylvain Trinel