Mortal Kombat 1: une bonne occasion de se lancer dans la saga

Finish him! La célèbre phrase que connaissent tous les fans de Mortal Kombat va résonner à nouveau à compter de ce 19 septembre. Quatre ans après Mortal Kombat 11, la franchise de jeu de combat s’offre un nouvel opus qui signe aussi son renouveau.
"Nous avons créé 11 jeux Mortal Kombat en ayant à chaque fois fait apparaître un méchant toujours plus puissant. Dans le dernier, nous avions l’impression d’avoir trouvé le méchant ultime. Il était donc temps de redéfinir l’histoire, d’avoir un tout nouvel univers", explique à Tech&Co Ed Boon, directeur créatif de NetherRealm Studios, qui se félicite de "ne pas avoir peur du changement pour durer".
"Cela rend le jeu plus intéressant et les joueurs attendent ça de nous, pas juste de faire plus joli", prophétise-t-il.
Un jeu qui se réinvente en restant fidèle à sa lignée
Voici donc venu Mortal Kombat 1, nommé ainsi "pour que tout le monde comprenne qu’il s’agit d’un nouveau départ."
"Tout va changer, nous avons quelque peu réinitialisé les mécaniques de jeu", annonce fièrement le co-créateur de la franchise. "C’est pour ça que nous l’avons appelé Mortal Kombat 1." Mais le nouveau venu reste fidèle aux atouts qui ont fait son succès depuis 30 ans: une esthétique encore plus soignée, des combats dans l’excès (de sang, de coups, d’humour…) et des personnages variés, mais toujours hauts en couleur.

Ce n’est pas la première fois que la saga créée en 1992 opte pour un reboot. Déjà en 2011, l’épisode 8 avait été tout simplement appelé Mortal Kombat et tous les événements précédents effacés. Les champions de l’EarthRealm devaient à nouveau faire face à ceux de l’Outre-Monde pour conquérir le royaume de la Terre. On reprend (presque) les mêmes et l’on relance les tournois. Et c’est cette fois Liu Kang, l’emblématique Dieu du Feu, qui signe son retour aux commandes.
Marque de fabrique de la saga, le mode Histoire est toujours riche de cinématiques pour expliquer les relations entre les Kombattants et s’intercaler entre les affrontements qui se jouent désormais en tandem grâce à l’intervention d’un Cameo en soutien. Ce dernier peut être choisi dans une liste et va apporter ses talents d’attaque et ses mouvements de soutien pour faire basculer la victoire à coup de Breakers défensifs, de Fatal Blows ou de Fatalities toujours aussi brutales (et visuellement encore plus réalistes, âmes sensibles s’abstenir !).
Une communauté qui influence le choix des personnages
Les personnages les plus célèbres du jeu sont de retour, comme Johnny Cage, Liu Kang, Sub-Zero, Li Mei, Reptile, Général Shao, Raiden, Kitana ou encore Kung Lao. La vampire Nitara, incarnée par l’actrice Megan Fox, ou encore le sorcier maléfique Shang Tsung sont également au casting. Et cette année, un skin collector donnera enfin à Johnny Cage les traits et la voix de son modèle, Jean-Claude Van Damme. C'est d'ailleurs grâce à l'acteur belge que Mortal Kombat a vu le jour, étant à l'origine l'idée d'adapter un de ses films à succès des années 1990 en jeu pour borne Arcade.
"Nous avons une longue chronologie de héros dans Mortal Kombat, sans doute entre 90 et 100 personnages introduits au fil du temps. Nous en mettons souvent certains au repos pour mieux les retrouver avec plaisir et les mettre sous les projecteurs à tour de rôle", confie-t-il pour tenter d’anticiper la gronde face à l’absence de certains favoris des joueurs.
Mais il assure aussi que le studio écoute l’importante communauté de joueurs pour faire ses choix: "Molina était le personnage que tout le monde voulait revoir dans Mortal Kombat 11. Nous avons donc sondé la communauté pour MK1 et nous l’avons écoutée." On retrouvera aussi Scorpion, le personnage préféré d’Ed Boon auquel il a même prêté sa voix dans les premiers jeux. "Je savais dès le début que ce serait un jeu unique et différent. Ce personnage l’était aussi avec sa façon d’utiliser sa lance et d’attirer l’ennemi à lui."
Un jeu qui n’exclut personne
Ne vous inquiétez si ce sont vos premiers pas dans Mortal Kombat. Ed Boon a promis que le jeu de baston serait facilement accessible aux novices. Un nouveau mode solo, sous forme de super tutoriel, fait même son apparition. "Nous voulons toujours que le jeu soit facile à prendre en main pour un nouveau joueur", assure-t-il. "Tous les modes que nous proposons enseignent au joueur comment prendre en main le jeu et maîtriser les techniques de combat. C’est important pour nous et sans doute ce qui distingue Mortal Kombat des autres jeux de combat, le soin que nous apportons au mode solo."
La nouveauté de ce 12e opus, c’est d’ailleurs aussi l’arrivée du mode Invasions extrêmement bien conçu pour (re)prendre ses marques et affronter d’autres joueurs en local ou en ligne, se familiariser avec ses adversaires potentiels et trouver alors son type de Kombattant. Mais ce qu’on aime dans ce Mortal Kombat 1, c’est aussi sa capacité à multiplier les conseils, en ajustements et en défis pour progresser et apprendre les mécaniques de combat de manière plutôt intuitive.

Le jeu n’oublie pas les nouveaux venus ni ceux qui ont besoin de contrôles adaptés avec un effort fait sur les fonctions d’accessibilité nombreuses. De quoi peaufiner ses techniques sans avoir l’impression de juste appuyer sur tous les boutons de la manette pour repousser les assauts adverses. Et enchaîner les coups de pied aériens et les coups de poings dans les airs jusqu’à arriver à la fameuse Fatality. Fatalement, on ne se lasse pas de ce beau défouloir proposé.
Est-ce difficile de tenir 30 ans avec la même idée en la parsemant de petites nouveautés déci-delà? Ed Boon n’y voit pas d’inconvénient, mais il changerait peut-être un peu sa recette. “Avec 30 ans d’expérience dans la création de ces jeux, si je revenais en arrière, je les ferais complètement différemment”, confie le directeur créatif. “Il y a tellement de choses que je ferais différemment. Des personnages qui auraient davantage de coups spéciaux, davantage d’accent tout de suite sur l’histoire. C’est l’expérience qui parle avec le recul, mais à l’époque nous étions aussi limités par la technologie. Nous faisions ce que nous pouvions”. Et visiblement, cela a suffi à en faire un succès qui ne se dément pas et un phénomène de pop culture connu même des non-joueurs.
La clé aussi du succès pour lui: la nostalgie et le passage générationnel. “Les joueurs d’il y a 30 ans sont mariés et les parents des joueurs d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les mêmes joueurs, mais les parents ont l’impression de se souvenir de leur première fois dans le jeu en le retrouvant”, résume Ed Boon.
MORTAL KOMBAT 1 – Disponible sur PS5, Xbox Series X⎜S, Nintendo Switch et PC