"Du jeu vidéo d'auteur": Arte se fait une petite place dans le gaming

C'est peut-être un stand auquel on ne s'attend pas dans les allées de la Paris Games Week. Le salon parisien du jeu vidéo, qui fait la part belle aux créations françaises, accueillait un corner dédié à Arte.
Arte? Oui, la chaîne franco-allemande ne se contente plus du petit écran ou de son service de streaming. L'entreprise (en réalité un groupement européen d’intérêt économique appartenant aux télévisions publiques française et allemande) s'est aussi lancée dans le jeu vidéo. "Être à la Paris Games Week nous permet de présenter nos jeux déjà édités et des projets en cours à un public professionnel et au grand public" explique Marianne Lévy-Leblond, directrice de l'unité des créations numériques à Tech&Co.
"Et il s'agit aussi de répondre à la question: 'mais Arte fait du jeu vidéo?' Oui, on est là" affirme-t-elle.
"Cela fait déjà un moment qu'Arte, dans le cadre de sa stratégie numérique très volontariste, travaille sur la distribution et la création de programmes spécifiques pour le numérique" explique-t-elle.
La ligne éditoriale d'Arte
Il y a 10 ans, les responsables de la chaîne sont tombés sur un premier projet, qui deviendra Type: Rider, un jeu de plateforme… sur la typographie. Pas de malentendu: Arte ne proposera pas des shooters défouloirs ou des bagarres sans but dans l'espace. "On utilise la ligne éditoriale d'Arte" insiste, auprès de Tech&Co, Adrien Larouzée, responsable des projets et éditions de jeux vidéo. "On dit que l'on fait du jeu vidéo d'auteur."

Enterre-moi, mon amour est un jeu d'aventure mettant en scène une réfugiée syrienne qui cherche à rejoindre l'Europe. Homo Machina transforme le corps en une véritable usine qu'il faut articuler pour assurer son fonctionnement. Sâdhanâ met en scène le parcours spirituel d'un archer indien dans un monde onirique. La vingtaine de jeux disponibles se démarque généralement par un design soigné et artistique ou par une mise en scène originale.
Et tout n'est pas que douceur et métaphore. To Hell With the Ugly, adaptation du roman Et on tuera tous les affreux de Boris Vian, enchaîne les bagarres dans l'Amérique des années 1950. Et comme beaucoup de jeux édités par Arte, il a reçu plusieurs prix.
Certains sont disponibles sur mobile pour 1,99 euro, d'autres sont présents sur Steam.