Un million de dollars: Facebook va financer l'investiture de Donald Trump

Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp) a fait don d'un million de dollars au fond qui finance l'investiture de Donald Trump. Un énième signe de la volonté de Mark Zuckerberg, le patron du groupe, de se rapprocher du futur président.

Après les menaces et les différents, l'apaisement. Selon les informations du Wall Street Journal, Meta (Facebook, Instagram et Whatsapp), l'entreprise de Mark Zuckerberg, a fait don d'un million de dollars au fonds d'investiture de Donald Trump.

Ce don, confirmé par l'entreprise, sera utilisé pour toutes les dépenses liées à l'investiture présidentielle de Donald Trump. Pourtant, ni Mark Zuckerberg ni Meta n'ont fait de dons au fonds d'investiture de Trump en 2017 ou au fonds du président Biden en 2021, selon les dossiers publics consultés par le journal.

Ce don s'ajoute à la longue liste de tentatives de la part du patron de la tech pour renforcer ses relations avec le futur président élu afin de mieux protéger ses affaires.

En effet, après que Donald Trump ait été banni de Facebook, au lendemain de l'attaque sur le capitole en 2021, leurs relations se sont envenimées. "La prochaine fois que je serai à la Maison Blanche, il n'y aura plus de dîners, à sa demande, avec Mark Zuckerberg et sa femme. Il n'y aura que des affaires!", avait alors déclaré Donald Trump.

Depuis, Meta est régulièrement dans le viseur du Républicain. Le futur président a notamment accusé, à de nombreuses reprises, Mark Zuckerberg d'utiliser ses réseaux sociaux pour influencer les élections en faveur des Démocrates. La haine entre les deux hommes était telle que Donald Trump est allé jusqu'à menacer Mark Zuckerberg de prison à vie s'il essayait de truquer l'élection, dans un livre paru début septembre.

Rapprochement progressif

Depuis, Marck Zuckerberg tente par tous les moyens d'apaiser les tensions. Selon le Wall Street Journal, le patron aurait engagé à l'automne 2021 Todd Rickets, un stratège politique, pour l'aider à se rapprocher des Républicains.

Le patron de la tech multiplie ainsi les signaux amicaux. Après la tentative d'assassinat contre Donald Trump lors d'un meeting le 14 juillet 2024, Mark Zuckerberg avait décrit la réaction du candidat d'alors comme "badass." Il n'a également pas hésité à critiquer publiquement le rôle de l'administration Biden lors de la crise du Covid, qu'il accusait d'avoir fait pression sur Facebook pour supprimer certains contenus. Enfin, après la victoire de Donald Trump, Mark Zuckerberg avait indiqué sur Threads avoir "hâte de travailler avec lui".

Et la stratégie commence à porter ses fruits. Le 27 novembre dernier, les deux hommes se sont finalement rencontrés à Mar-a-Lago (Floride). A cette occasion, le patron de la tech aurait "clairement indiqué qu'il voulait soutenir le renouveau national de l'Amérique sous la direction du président Trump".

Cette rencontre aurait notamment fait changer d'avis Donald Trump sur le sort de Tiktok, menacé d'interdiction aux Etats-Unis. Alors que le futur président américain souhaitait empêcher cette interdiction pour nuire aux intérêts de Meta - et notamment d'Instagram, il se montre désormais bien plus évasif sur la question.

Salomé Ferraris