Eurostar: un système de reconnaissance faciale installé dans une gare de Londres

Inauguré le 17 juillet, le nouveau système de reconnaissance faciale a pour objectif de réduire les files d'attentes pour les passagers de l'Eurostar.

A la gare de St Pancras à Londres, des agents sont désormais, en partie, remplacés par une machine. Un système de reconnaissance faciale a été mis en place pour vérifier l'identité et les billets des voyageurs prenant l'Eurostar, comme le rapporte la BBC.

Depuis le 17 juillet, certains passagers au départ de la capitale britannique peuvent éviter les contrôles classiques en passant par un couloir biométrique. Cette nouveauté est, pour l'instant, réservée aux passagers détenteurs de billets Business Premier et les membres Carte Blanche, un des programmes de fidélité de la compagnie ferroviaire.

Concrètement, avant de monter dans le train, les passagers doivent scanner leur pièce d'identité, leur visage et leur billet dans une application dédiée. Ensuite, ils font un petit détour par le couloir biométrique pour qu'une caméra identifie le visage et valide le passage "en moins de deux secondes" selon Eurostar. En revanche, à Paris et Lille, les douaniers français vérifieront les passeports, sans machine cette fois.

La solution, baptisée Smartcheck, est développée par l'entreprise iProov et un seul appareil a été installé dans la gare St Pancras. Contacté par Tech&Co, Eurostar affirme que "pour l’instant [ce n'est pas] pas prévu d’élargir cette solution à d’autres gares".

Données supprimées après 48h

Bien que ce système de reconnaissance faciale puisse faire penser à certaines bornes présentes dans les aéroports américains, Eurostar précise qu'il ne s'agit pas du même appareil: à St Pancras, les voyageurs ne doivent pas ressortir des billets ou des passeports de manière physique et des agents ne sont pas réquisitionnés pour assurer des vérifications supplémentaires.

En ce qui concerne la protection des données, Eurostar confirme que les appareils sont en conformité avec le RGPD et précise que les données "sont supprimées dans les 48 heures suivant le voyage de l'utilisateur". Et d'affirmer: "à tout moment, le passager a le contrôle total de ses données personnelles, la carte de voyage numérique est stockée sur son appareil jusqu'à ce qu'il confirme son voyage. Ce n'est qu'à ce moment-là que les données sont partagées avec la solution SmartCheck pour être comparées à celles du voyageur lorsqu'il arrive à la gare".

En France, en 2018, des bornes de reconnaissance faciale ont été installées à l'aéroport de Nice après Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle à Paris dans l'objectif de fluidifier les contrôles aux frontières.

Margaux Vulliet