Noms, tests sanguins... le groupe de pirates des hôpitaux de Londres publie 400 Go de données

400 gigas octet (Go). C'est l'impressionnant volume de données privées que le groupe Qilin a divulgué sur son site et sa chaîne Telegram dans la nuit de jeudi à vendredi, selon des informations de la BBC.
Qilin, un gang de pirates informatiques spécialisés dans les rançongiciels (ransomwares) tente d'extorquer de l'argent à Synnovis, fournisseur du NHS (le système de la santé publique du Royaume-Uni), depuis le piratage de l'entreprise le 3 juin.
Pour rappel, à cette date, deux grands hôpitaux londoniens ont été touchés par la cyberattaque. Le "Guy's and St Thomas' Hospital" et le "King's College Hospital". Tous deux font appel à Synnovis, un fournisseur gérant les transfusions sanguines et différents tests médicaux.
Les données publiées comprendraient des informations sensibles sur les patients (comme les noms, dates de naissance et les descriptions des analyses de sang), des détails financiers concernant les hôpitaux et les services de médecins généralistes.
"Blâmez votre gouvernement"
La BBC rapporte que le NHS est "au courant" de cette publication mais ne peut confirmer l'authenticité des données. L'organisation serait en train de travailler avec Synnovis, le Centre national de cybersécurité (NCSC) et d'autres partenaires pour évaluer rapidement le contenu des fichiers publiés.
Cette cyberattaque contre Synnovis est considérée comme l'une des plus graves jamais enregistrées au Royaume-Uni. Les pirates ont infiltré les systèmes informatiques de l'entreprise, crypté des informations vitales et téléchargé des données privées pour extorquer une somme encore inconnue à Synnovis.
"Nous sommes vraiment désolés pour les personnes qui ont souffert à cause de cela. Nous ne nous considérons pas coupables et nous vous demandons de ne pas nous blâmer dans cette situation. Blâmez votre gouvernement", indique froidement le groupe sur son site.
Qilin refuse de préciser son appartenance politique ou sa localisation géographique pour des raisons de sécurité. Mais selon de nombreux experts, il serait basé en Russie.