Marseille, Nice, Nantes... des pirates pro-russes ont lancé une vaste cyberattaque contre les villes françaises

Après Marseille et Nice plus tôt ce mardi 31 décembre, d'autres sites officiels de villes françaises ont été touchés par une cyberattaque vaste et massive. Celle-ci est signée NoName05716, un groupe de pirates publiquement pro-russes, qui s'était déjà attaqué aux sites de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Parmi les villes touchées, il y a Nantes, mais aussi le Havre, Angers, Bordeaux, Pau, Tarbes et Montpellier. Tous ces sites ont été rendus indisponibles par une attaque par déni de service. Autrement dit, les pirates ont multiplié les requêtes pour surcharger volontairement les serveurs qui n'ont pas tenus.
Une attaque contre "la France russophobe"
Sur X, Christian Estrosi, le maire de Nice, avait indiqué qu'aucune fuite de données n'avait été détectée, mais qu'un signalement auprès de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) avait été effectuée.
La ville de Marseille a quant à elle indiqué à l'AFP que les serveurs de la société OVH, qui hébergent les sites de la ville de Marseille, ont fait l'objet d'une cyberattaque qui a conduit à l'activation de "mécanismes de protection ayant pour conséquence de rendre inaccessible" les sites.
Le parquet de Paris a précisé à l’AFP s’être saisi de ces faits, et l'enquête a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Dans le cas d'une cyberattaque par déni de service, il est rarement question de fuites de données. Il s'agit généralement de passer un message et pour les groupes de pirates d'ajouter un trophée à leur sombre collection.
Sur son canal Telegram, NoName05716 s'est félicité de cette série d'attaques, décidées pour "fêter la France russophobe pour la nouvelle année à venir." Le groupe parlait alors "d'obus DDoS" vers plusieurs sites internet. Ces derniers ont néanmoins rapidement contrecarré les efforts des pirates et sont pour la plupart de nouveau en ligne.
Dans le même temps, NoName05716 a également revendiqué des attaques contre des domaines gouvernementaux, dont les sites dédiés à la Polynésie Française, la Nouvelle-Calédonie ou encore la préfecture de police. Mais à l'heure de l'écriture de ces lignes, ces sites étaient en lignes et tout paraissait normal.