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Cybersécurité

Après un piratage, des stations de radio russes diffusent une fausse alerte au tir de missile

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Le Kremlin a démenti toute attaque aérienne et assure que la diffusion de l'alerte est le résultat d'une cyberattaque.

Alors que la guerre en Ukraine dure depuis un an, la guerre des ondes se poursuit. Le 22 février, une annonce alertant d'une frappe de missiles et invitant les habitants à se mettre a l'abri a été diffusée sur les radios commerciales russes. Sauf que le gouvernement a affirmé que l'information était fausse et qu'il s'agissait d'un piratage informatique, rapporte le média Sky News.

"Une alerte aérienne est annoncée. Tout le monde doit se rendre immédiatement aux abris. Attention ! Attention ! Menace d'un tir de missile." C'est ce qu'ont entendu les habitants russes notamment de la région de Moscou à la radio.

Mais le Ministère russe des situations d'urgence a publié dans la foulée un message sur le réseau Telegram pour démentir toute frappe aérienne: "Résultat d'une attaque de pirates informatiques sur les serveurs d'un certain nombre de stations de radio commerciales dans certaines régions du pays, des informations ont été diffusées sur les ondes concernant un prétendu raid aérien et la menace d'une frappe de missiles. Ces informations sont fausses et ne sont pas vraies. Nous vous demandons de bien vouloir suivre les messages des sources officielles."

le ministère russe des Situations d'urgence a publié un message sur le réseau Telegram pour démentir tout attaque
le ministère russe des Situations d'urgence a publié un message sur le réseau Telegram pour démentir tout attaque © Telegram

A aucun moment la Russie ne met en cause ou mentionne l'Ukraine dans sa publication.

Cyberattaque comme arme tactique

Les cyberattaques sont nombreuses dans les deux camps depuis le début de la guerre. En mai 2022, le jour de la célébration de la Victoire qui rassemble des millions de personnes devant leur télévision, des émissions russes ont été piratées affichant des slogans anti-guerre. En juillet dernier, des cyberespions soupçonnés de travailler pour le service de renseignement extérieur russe ont été accusés de cibler des pays de l'OTAN.

En janvier, Victor Zhora, l'un des principaux responsables de la cybersécurité ukrainienne, a déclaré que certaines cyberattaques contre des infrastructures ukrainiennes pourraient constituer des crimes de guerre car celles-ci seraient directement liées aux attaques militaires russes visant des civils.

Kiev a recensé près de 4500 cyberattaques russes en 2022.

Margaux Vulliet