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A Taïwan, l’usine d’Apple peut se "court-circuiter" à distance en cas d'invasion chinoise

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Les entreprises ASML et TSMC ont mis en place des systèmes permettant de désactiver leurs équipements si la Chine envahit Taïwan.

C'est un scénario qui inquiète les Etats-Unis. Alors que la menace d’une invasion de Taïwan par la Chine s’intensifie, le gouvernement américain craint que les machines permettant de fabriquer des puces électroniques les plus perfectionnées tombent entre les mains de la Chine.

Face à ces préoccupations, la société néerlandaise ASML - qui fabrique les machines de gravure des puces - et l’entreprise chinoise TSMC - qui fabrique les processeurs et assemble les iPhone - disposent de moyens pour interrompre à distance leurs lignes de production de processeurs à Taïwan, rapporte Bloomberg. TSMC concevant des puces pour le compte d’Apple, cet arrêt des lignes de production aurait un impact sur l’entreprise américaine.

Interrupteur d’urgence

Plus précisément, alors que les Etats-Unis ont fait part de leurs inquiétudes aux Pays-Bas, ASML a assuré qu’elle pouvait désactiver ses machines à distance. Ces dernières utilisent la lithographie par ultraviolet extrême (EUV) pour créer des puces électroniques.

Autrement dit, ces machines, de la taille d’un bus et valant jusqu'à 200 millions d'euros l'unité, ne pourraient être utilisées par la Chine pour produire ses propres puces. ASML est le seul fabricant au monde équipé de cette technologie, pour laquelle TSMC est son plus gros client.

Un tel scénario est loin d'être irréaliste, tant la bataille des puces est vitale pour les Etats-Unis comme pour la Chine. Pour éviter que la Chine ne parvienne à produire des puces aussi performantes, les Américains ont imposé à ASML de ne pas livrer ses machines de dernières génération dans le pays.

Kesso Diallo