Tech&Co
Télécoms

Pourquoi une cabine téléphonique téléphonique fait son retour à Strasbourg

placeholder video
Inspirée des traditionnelles cabines téléphoniques, la nouvelle version est reliée à la 4G et en accès libre. Elle veut notamment permettre la lutte contre la fracture numérique et l'addiction aux écrans.

Une cabine téléphonique des temps modernes. Voilà ce qui attend les Strasbourgeois à partir du mercredi 19 juin. Du moins ceux qui voudront bien passer leurs appels dans cet équipement emblématique, revisité en version numérique.

Il s'agit de la première cabine téléphonique reliée à la 4G et en accès libre sur le sol français. Quiconque voudra l'utiliser aura le choix pour passer son coup de fil (ou être rappelé): soit avec un cadran rotatif de 1963 (pour les puristes), soit avec le haut-parleur d'une tablette classique.

L'objectif de ce retour vers le passé? Lutter contre la fracture numérique. C'est "un impératif [...] pour permettre aux gens de rester des citoyens", souligne Caroline Zorn, élue municipale chargée du numérique à la ville de Strasbourg, auprès du Parisien.

Retarder l'utilisation du smartphone

Mais aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre. "Le numérique représente toujours plus d'émissions de gaz à effet de serre alors qu'il devrait décarboner notre économie", alerte, dans les colonnes du Parisien, Marion Graeffly cofondatrice de Telecoop (l'une des deux sociétés en charge du projet).

"Il va bientôt manquer de ressources minières [...] nous voulons donc aider les gens à consommer différemment."

Comme le précise Marion Graeffly à BFM Alsace, l'idée de cette cabine est également de viser les jeunes. Ainsi, de telles cabines pourraient être installées devant les collèges ou les lycées.

"L'objectif serait de donner un moyen de communiquer aux élèves pour éviter qu'ils aient besoin d'un smartphone trop rapidement. Car on voit bien qu'il y a des effets très importants des écrans sur les jeunes publics" plaide ainsi Marion Graeffly.

Cette première installation est présentée au public pendant une semaine. "L'idée c'est de montrer que le numérique peut servir à l'intérêt général" conclut Marion Graeffly, évoquant également un service rendu - et gratuit - à destination des plus précaires.

Willem Gay