Zevent 2025: le député Renaissance Denis Masséglia se voit contraint de se retirer mais va déposer plainte

"Pitié qu'il soit refusé", "mais quelle honte". Après avoir partagé son inscription au Zevent, les réactions sur les réseaux ne se sont pas faites attendre. Dans une publication sur X, le député Renaissance, Denis Masséglia, justifie sa décision de vouloir participer à l'évènement caritatif organisé par le streamer Zerator.
Il assure n'avoir "entrepris, à ce jour, aucune démarche pour se retirer" et affirme depuis son annonce "subir un déferlement de haine". L'élu annonce également qu'il déposera "cette semaine une première série de plaintes pour menaces, insultes et incitations au suicide".
"Qu'on m'insulte ou me menace, c'est non."
Tout part d'un tweet du 27 juillet où le député annonçait sa participation à l'évènement en ligne. Le streamer Antoine Daniel a mis en lumière son inscription dans une publication sur Bluesky, le qualifiant de "petit député médiocre". Il ajoutait: "il est toujours temps de se désinscrire et d’être cohérent dans sa nullité".

La participation de ce député macroniste attise alors le mécontentement des internautes. Denis Masséglia s'est notamment prononcé favorablement à la loi Duplomb, alors qu'elle est contestée par plusieurs associations partenaires de cette édition du Zevent. D'autant que l'événement carricatif se veut apolitique.
Dans sa lettre, le député de Maine-et-Loire tente de défendre son intérêt pour le Zevent. L'homme n'est pas un inconnu dans le secteur du jeu vidéo français. En 2018, alors fraîchement élu dans sa circonscription de Maine-et-Loire, il crée un groupe d'études consacré au jeu vidéo à l'Assemblée.
Il défendra politiquement le secteur, en présidant par exemple un groupe de travail sur l'e-sport en 2019. Plus récemment, il participera au prolongement du crédit d'impôt sur le jeu vidéo, afin de soutenir financièrement le secteur.
En parallèle, il se revendique "joueur invétéré de jeux vidéo", au delà de ses convictions politiques et se qualifie comme appartenant à la culture "geek". "Une culture qui m'a poussé à m'incrire au Zevent", ajoute-t-il. L'homme veut néanmoins se montrer intransigeant vis-à-vis du harcèlement qu'il a pu recevoir.
"Qu'on s'interroge sur mon inscription, c'est légitime. Qu'on m'insulte ou me menace, c'est non. Ce sera mon unique prise de parole pour contextualiser ma démarche", déclare Denis Masséglia dans sa publication.
"Je déplore les rumeurs." Le député précise ainsi qu'il ne retirera pas son inscription à l'évènement. Il ajoute cependant qu'il "comprendrait que l'organisation souhaite adapter les critères de sélection des streamers participants".
Le Zevent change ses règles après la polémique
Après la polémique, l'organisation du Zevent a pris la parole en rappelant qu'il s'agissait d'"un évènement non partisan et non confessionnel". Et elle annonce qu'elle refusera les personnes exerçant un mandat politique "en cours" ou "par le passé".
Elle précise également se réserver "le droit discrétionnaire de refuser ou d'annuler une participation à tout moment si elle estime que les contenus ou comportements d'une personne compromettent l'image, la sécurité ou l'esprit de l'évènement".