Près de la moitié des adolescents britanniques se sentent accros aux réseaux sociaux

Selon une étude menée sur le long terme, 48% des adolescents britanniques se sentent dépendants des plateformes.

Selon une étude, plus de la moitié des adolescents britanniques se sentent dépendants aux réseaux sociaux. Une équipe de chercheurs de l'Université de Cambridge a utilisé les données de la Millenium Cohort study, une base de données réalisée sur environ 19.000 personnes nées entre 2000 et 2002 au Royaume-Uni.

C'est entre l'âge de 16 et 18 ans que leur a été posée la première question concernant les réseaux sociaux. Sur les 7.000 personnes ayant accepté de répondre, 48% d'entre eux ont répondu positivement ou très positivement à la question "je pense que je suis accro aux réseaux sociaux", selon les chiffres révélés par le quotidien britannique The Guardian.

Parmi ce panel, une plus grande proportion de filles a répondu positivement, à raison de 57%, contre 37% pour les garçons. C'est la première fois que ces données liées à la Millenium Cohort Study sont révélées.

"Manque de contrôle"

Pour autant, selon les chercheurs, ces chiffres ne révèlent pas systématiquement une addiction, mais plutôt un manque de contrôle de son comportement envers les plateformes sociales.

"Nous n'affirmons pas que les gens se disant dépendants le sont réellement. L'addiction consciente aux réseaux sociaux n'est pas nécessairement la même que l'addiction à la drogue. Mais ce n'est pas une bonne chose de constater que vous n'avez pas de contrôle sur votre comportement. C'est assez frappant que tant de personnes se sentent comme cela, et ça ne peut pas être une bonne chose", a expliqué l'une des chercheuses ayant analysé l'étude.

Des chiffres qui sont révélés alors que la plupart des réseaux sociaux sont très critiqués en raison de leurs mécanismes addictifs. Tiktok avait fait l'objet cet été d'une commission d'enquête par le Sénat, dont l'un des sujets portait sur les conséquences de son utilisation par les plus jeunes et par son fonctionnement addictif. Aux Etats-Unis, Meta (Instagram, Facebook) est poursuivi en justice par plus d'une quarantaine d'Etats américains pour les mêmes raisons.

Victoria Beurnez