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Près d’1 jeune sur 2 de 18-24 ans estime que les réseaux sociaux détériorent leur santé mentale

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Alors qu'Emmanuel Macron veut légiférer sur l'utilisation des réseaux sociaux chez les jeunes, leur impact peut être durable sur la santé mentale.

Le sujet est brûlant, d'autant plus depuis les différentes déclarations d'Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat avait indiqué vouloir mieux réguler les réseaux sociaux chez les adolescents et "éloigner" les harceleurs en légiférant. Une situation plus complexe qu'il n'y paraît, alors que près d'1 jeune sur 2 de 18-24 ans estime que les plateformes comme X, Instagram ou encore Snapchat ont un impact sur leur santé mentale.

Dans un rapport diffusé par Yougov pour le compte de la plateforme Dailymotion, il apparaît que 45% des 18-24 ans ont déjà été confrontés personnellement à des violences en ligne, notamment par le biais de commentaires "haineux ou dégradants" ou avec du "harcèlement persistant". Une moyenne bien plus élevée que le reste de la population française. 65% des 18-24 ans affirment aussi avoir fait face à "une forme de violence en ligne".

Des violences en ligne en raison de l'orientation sexuelle

Dans cette enquête, c'est l'orientation sexuelle et l'apparence physique qui sont les premières causes de cyberharcèlement auprès des jeunes adultes, qui pointent également du doigt les convictions politiques et religieuse.

S'ils sont davantage conscients des enjeux entourant les réseaux sociaux, les 18-24 ans estiment passer "trop de temps" sur les réseaux sociaux, au point qu'ils influent "négativement" sur leur santé mentale (46%). Ce qui apparaît dans l'étude, c'est qu'ils se sentent aussi bien plus concernés par les problématiques de harcèlement. 28% d'entre eux expliquent avoir ressenti "de la colère et de l'irritabilité", contre 23% pour le reste de la population.

Ce même public estiment aussi que les plateformes doivent mettre en place des éléments en faveur de plus de contenus positifs. 36% d'entre eux veulent que les algorithmes de recommandation favorisent les contenus "positifs et instructifs". A contrario, quand il s'agit de limiter l'accès à des contenus sensibles ou mettre en place des mécanismes de signalement faciles et efficaces, ils ne sont plus qu'environ 35%.

Afin de mieux lutter contre le cyberharcèlement, le gouvernement a mis en place, en septembre 2023, un nouveau numéro, le 3018. Celui-ci est affiché chez la plupart des applications de réseau social, et permet d'être mis en contact avec des professionnels dans le cas où l'on est victime. Il existe en outre la plateforme PHAROS qui permet de signaler des contenus potentiellement illégaux sur les plateformes.

Sylvain Trinel