Pistage, revenge porn: en ligne, les jeunes hommes bien plus "toxiques" que les femmes

Un sondage Ifop révèle certaines (mauvaises) habitudes des jeunes français sur les réseaux sociaux, notamment après une rupture.

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, le revenge porn reste fréquent chez les jeunes hommes. Dans un sondage Ifop pour le site Lemon.fr et basé sur un échantillon représentatif de 990 personnes, on apprend que 64% des jeunes de 15 à 34 ans ont déjà suivi un ou une ex sur les réseaux sociaux après une rupture, c'est-à-dire consulter son profil ou ses publications.

Deux ans de prison

Mais face aux outils de protection de la vie privée des réseaux sociaux, certains vont plus loin. Parmi les 64% évoqués plus haut, 29% ont été jusqu'à créer un faux compte sur les réseaux sociaux pour suivre leur ex. Avec toutefois une disparité importante selon le genre, puisque 22% des jeunes femmes ont eu recours à cette pratique, contre 39% des jeunes hommes.

Une autre pratique évoquée par le sondage concerne le fait de demander à ses amis de bloquer ou supprimer son ex de leur liste d'amis. Parmi les jeunes français à avoir déjà suivi leur ex sur les réseaux sociaux, 31% ont déjà réalisé de telles demandes. Là encore, les hommes sont bien plus représentés que les femmes, avec 41% contre 22%.

Mais le différentiel entre les genres est encore plus important concernant le revenge porn. Un délit pouvant être puni par deux ans de prison et 60.000 euros d'amende selon l'article 226-2-1 du Code pénal, qui consiste à diffuser des photos à caractères intimes d'une personne, sans son accord.

Sondage Ifop concernant la pratique illégale du revenge porn chez les 15-34 ans © Ifop

Toujours parmi les 64% de jeunes qui ont déjà suivi leur ex sur les réseaux sociaux, 25% des 15-34 ans ont déjà envoyé une photo dénudée d'un ou d'une ex à d'autres personnes. Mais alors que seules 14% des jeunes femmes se sont rendues coupables de revenge porn concernant leur ex-conjoint, ce sont 38% des hommes qui ont échangé de tels contenus.

Chez les jeunes, de tels délits sont d'ailleurs de plus en plus fréquents, notamment par le biais de chantage à la diffusion de contenus intimes qui visent régulièrement les adolescents.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co