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En Californie, la police priée de ne plus remplacer la tête de suspects par des Lego sur les réseaux sociaux

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La police de Murietta, ville californienne, utilisait des têtes de Lego pour cacher le visage des suspects sur les photos qu’elle publie sur les réseaux sociaux.

Populaire auprès des enfants, les Lego peuvent aussi être utiles à la police. Publiant des photos de suspects sur les réseaux sociaux pour informer la population, la police de la ville de Murietta, en Californie, s’est servie de têtes de Lego pour masquer leur visage. Si les expressions de ces dernières sont souvent comiques, leur utilisation par les forces de l’ordre ne fait pas rire le leader mondial du jouet, qui leur a demandé de mettre fin à cette pratique.

"Le groupe Lego nous a contactés et nous a demandé respectueusement de ne plus utiliser sa propriété intellectuelle dans nos contenus sur les réseaux sociaux. Nous comprenons cette demande et nous nous y conformerons", a déclaré Jeremy Durant, lieutenant du département de police de Murietta à Fox News.

Se conformer aux lois californiennes

Sur les réseaux sociaux, la police de Murietta a expliqué pourquoi elle avait adopté cette pratique. Elle a choisi de cacher les visages des suspects avec des têtes de Lego pour se conformer aux lois californiennes. Elle a commencé à le faire après l’adoption de la loi AB 1475 en 2021, qui interdit aux services de police de l’Etat de publier les photos d’arrestation de suspects de crimes non violents, sauf dans des circonstances particulières.

"Certaines des raisons invoquées sont la présomption d’innocence jusqu’à ce que la culpabilité soit prouvée devant un tribunal", a expliqué la police de Murietta dans un message publié sur Facebook en novembre dernier.

La demande de Lego est intervenue après la publication d’un message le 18 mars sur Instagram, dans lequel le département de police se justifie à nouveau sur cette pratique. Elle y précise qu'une nouvelle loi californienne est entrée en vigueur le 1er janvier avec une interdiction similaire à la loi AB 1475. Elle oblige également les forces de l’ordre à retirer les photos de suspects des réseaux sociaux au bout de 14 jours, "excepté dans des circonstances particulières".

La police de Murietta explore désormais d’autres méthodes pour continuer de publier ses contenus "d’une manière attrayante et intéressante", a expliqué Jeremy Durant auprès de Fox News.

Kesso Diallo