Cyberharcèlement: le gouvernement demande à TikTok, Facebook et Instagram de faciliter les signalements

"Une chose à faire: signaler." Le gouvernement a demandé aux principaux réseaux sociaux de faciliter le signalement de faits de cyberharcèlement, a expliqué le ministre délégué au Numérique Jean-Noël Barrot, lors de la présentation des mesures du plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’école.
Concrètement, le gouvernement a demandé à "TikTok, Facebook et Instagram (...) de renvoyer les enfants et les adultes qui signalent des faits de harcèlement vers le 3018", a déclaré Jean-Noël Barrot. Le 3018 est une plateforme d’écoute et de signalement des faits de cyberharcèlement gérée par l’association e-Enfance.
Concrètement, en cliquant sur le bouton "signalement" d'une publication, l'internaute aura le choix entre signaler classiquement auprès du réseau social les propos ou contacter le 3018 - via un appel à un conseiller ou via un chat vers un conseiller. Le dispositif sera mis en place "dans les semaines qui viennent", indique à Tech&Co le cabinet de Jean-Noël Barrot.
L’objectif: accélérer le traitement des signalements pour peut-être éviter de nouveaux drames, après les récents suicides de plusieurs adolescents harcelés à l'école et sur les réseaux. L’association e-Enfance ayant le statut de "signaleur de confiance", ses alertes "vont être traitées de manière prioritaire (...) en quelques minutes, quelques heures grand maximum" pour la plupart des plateformes, expliquait récemment à Tech&Co Samuel Comblez, directeur des opérations de e-Enfance.
Cette annonce était défendue par plusieurs associations, e-Enfance au premier chef. "On entend très souvent de la part des victimes: ‘C’est compliqué de faire un signalement, il faut trouver le formulaire, ce n’est pas toujours évident et toutes les plateformes ont leur propre système'", soulignait Samuel Comblez à Tech&Co.