Comment le Hamas utilise les comptes Facebook des otages israéliens pour répandre la terreur

Les membres du Hamas ont infiltré les comptes des réseaux sociaux de plusieurs otages israéliens afin de diffuser en direct des vidéos des attaques, mais aussi des menaces de mort. Selon le quotidien américain The New York Times, les comptes d'au moins quatre otages ont été utilisés à ces fins.
L'une des vidéos, datée du 7 octobre, jour de l'attaque du Hamas sur Israël, est issue du compte Facebook de l'une des otages, l'israélienne Gali Shlezinger Idan, et de sa famille.
Diffusion en direct
Les membres du Hamas se sont emparés de son compte et ont diffusé, pendant plus de 40 minutes, une vidéo en direct de la famille, accroupie sur le sol et visée par des armes, alors que leur immeuble subissait des tirs de missiles, témoigne une de ses proches ayant vu la vidéo, auprès du New York Times.
Une autre vidéo, datant également du 7 octobre, est issue du compte de Bracha Levinson, une femme israélienne prise en otage. Dans la séquence, elle apparaît allongée dans une flaque de sang, entourée d'hommes armés, témoigne une de ses proches auprès du quotidien.
Menaces de mort
En plus de ces diffusions de vidéos lors des attaques du 7 octobre, les membres du groupe terroriste ont, depuis cette date, utilisé les comptes de plusieurs otages pour envoyer, sur Instagram ou Whatsapp, des menaces de mort, des appels à la haine, mais aussi pour menacer par téléphone leur famille et leurs amis.
Deux membres de l'équipe de sécurité de Facebook, contactée par le New York Times, ont confirmé que les membres du Hamas avaient bien eu accès aux comptes sociaux des otages. Ils précisent que les comptes ont depuis été passés en "privé", et que les vidéos des diffusions en direct ont été supprimées.
Pour autant, depuis le 7 octobre, les vidéos et photos, parfois choquantes, du conflit apparaissent partout sur les réseaux sociaux. Les plateformes, qu'il s'agisse de Facebook, Tiktok ou Twitter, ont été interpellées à ce sujet par l'Union européenne. Mais les mesures pour l'instant engagées ne sont qu'une maigre réponse à la recrudescence des images. De son côté, le Hamas a menacé de diffuser des vidéos d'exécutions d'otages dans les semaines à venir.