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Alex Jones: la Cour suprême américaine confirme sa condamnation à une amende de 1,4 milliard de dollars

L'influenceur d'extrême droite Alex Jones

L'influenceur d'extrême droite Alex Jones - JEFF KOWALSKY / AFP

Le complotiste américain Alex Jones, connu pour être le fondateur du site d'extrême droite Infowars, a été débouté de son ultime recours après avoir été condamné pour avoir propagé de fausses informations sur la tuerie de Sandy Hook en 2012.

Le complotiste américain Alex Jones, condamné à verser près de 1,5 milliard de dollars aux familles des victimes d'un massacre dans une école, qu'il avait nié, a été débouté mardi de son ultime recours devant la Cour suprême des Etats-Unis.

La Cour ne motive pas sa décision de rejeter le recours d'Alex Jones, qui dénonçait "une peine de mort financière" et assurait que ce montant ne pourrait jamais être payé.

Des mensonges devenus viraux

Alex Jones, animateur radio et propriétaire du site d'extrême droite Infowars, avait présenté une tuerie survenue en 2012 à l'école Sandy Hook, dans le Connecticut (nord-est), comme une mise en scène.

Ses mensonges étaient devenus viraux, entraînant le harcèlement de familles de victimes du massacre, où 20 enfants et 6 adultes ont péri. Des familles, assurant avoir reçu des menaces de mort ou encore de viol de ses soutiens, l'avaient poursuivi en justice et avaient obtenu gain de cause.

Mais Alex Jones s'est déclaré en faillite personnelle en 2022 et a déposé le bilan de son entreprise, Free Speech Systems, basée au Texas (sud). En juin 2024, un juge du Texas a approuvé la liquidation de ses actifs personnels, estimés à environ 9 millions de dollars, afin de lui permettre de commencer à indemniser les familles.

Ce recours raté auprès de la Cour suprême américaine vient clôturer une affaire aux multiples rebondissements. Le dernier en date concerne justement Infowars, un temps racheté par le site parodique The Onion (équivalent du Gorafi), avant que le deal ne soit annulé en justice. Si à l'époque, Alex Jones s'était réjoui d'une "victoire majeure pour la liberté de la presse", il doit depuis déchanter.

L'influenceur d'extrême droite comptait sur la majorité conservatrice au sein de la plus haute juridiction des Etats-Unis pour éviter l'amende, celle-ci n'est finalement pas allée dans son sens.

Sylvain Trinel avec AFP