Le rachat du site complotiste Infowars par le site parodique The Onion bloqué par un juge

En novembre 2024, la nouvelle avait fait l'effet d'un petit séisme dans la complosphère et l'extrême droite américaine: le site parodique The Onion, qui reprend le concept du Gorafi, s'était offert Infowars, un site conspirationniste créé par l'animateur complotiste Alex Jones.
Celui-ci avait été obligé de revendre ses actifs après avoir été condamné à plus d'un milliard de dollars d'amende pour avoir affirmé que la tuerie de l'école primaire de Sandy Hook était un canular, et que les parents étaient des acteurs.
Mais un juge texan en a décidé autrement en bloquant cette vente.
L'enchère mise en cause par le juge
Dans une décision rendue publique par le New York Times, le juge explique ne pas être d'accord avec la manière dont The Onion et sa maison mère ont pu s'emparer d'Infowars. Pour ce faire, l'entreprise avait réalisé ce que l'on nomme une enchère permettant de placer une ultime offre sans pour autant devoir en informer les autres participants.
Pour le juge Christopher Lopez, qui aurait néanmoins admis que The Onion avait "fait preuve de bonne foi" dans cette affaire, le système d'enchères utilisé n'aurait pas permis de "maximiser" les profits possibles que représentaient les actifs d'Infowars.
The Onion avait dépensé 7 millions de dollars pour acquérir Infowars, avec pour projet d'en faire un site parodique, spécialement dédié aux fausses informations. L'objectif était alors de se moquer de ce qu'a été Infowars jusqu'ici, mais aussi de l'animateur qui évolue désormais sur X.
Pour arriver à ce montant, les parents de victimes de Sandy Hook, qui avaient autrefois poursuivi Alex Jones, avaient accepté de réduire le montant des dommages et intérêts qu'ils avaient reçus pour les ajouter aux 1,75 million de dollars apportés par Global Tetrahedron, l'entreprise détenant The Onion. Son patron a d'ailleurs fait part de sa "déception", mais a également expliqué sa volonté de "continuer à chercher un moyen de racheter Infowars dans les prochaines semaines."
Alex Jones, de son côté, a parlé d'une "victoire majeure pour la liberté de la presse".